Une grande fête de quartier est lancée en 1958 à Côte-Saint-Paul : on vient d’annoncer la construction d’un nouveau centre de loisirs, qui animera ce quartier du Sud-Ouest de Montréal.
Lieu : 5550, rue Angers
1959 : Ouverture du centre
Centre de loisirs Monseigneur Pigeon
Environ un an plus tard, en octobre 1959, le nouveau centre de loisirs, qui porte le nom du curé de la paroisse, monseigneur Cléophas Pigeon, est inauguré au coin des rues Galt et Angers. Olier Asselin, président des Loisirs St-Paul, décrit la nouvelle institution comme « un rêve depuis longtemps caressé ». À l’ouverture, paroissiens, organisateurs, conseillers municipaux et députés se réunissent dans le gymnase du centre.
Diriger la jeunesse vers des divertissements sains
Centre de loisirs Monseigneur Pigeon
Les temps libres sont vus par les autorités religieuses (protestantes et catholiques) comme une source potentielle de vice et de péché. On cible particulièrement les quartiers ouvriers et industriels, qui offriraient à la jeunesse une panoplie de lieux de tentation : tavernes, cinémas, salles de danse, etc. La création d’un nouveau centre de loisirs n’est donc pas anodine. L’évêque de Montréal, monseigneur Bélanger, confère par exemple une importance capitale à ce projet lorsqu’il s’adresse à la foule lors de l’inauguration du centre de Côte-Saint-Paul. Il indique : « Il importe d’organiser des loisirs chrétiens, car ils tiennent compte du corps et de l’Âme. On doit les trouver dans tous nos centres de loisirs, qui sont en fait la continuation de l’école et du foyer. C’est ainsi que nos centres de loisirs peuvent abondamment aider à la formation de vrais citoyens et de vrais enfants de Dieu. »
Un projet ambitieux
Centre de loisirs Monseigneur Pigeon
Au courant de son histoire, le centre de loisirs a accueilli plusieurs fêtes de quartier, compétitions sportives et événements divers. En 2017, le centre Monseigneur Pigeon est toujours en activité et continue d’offrir de nombreux services et activités aux jeunes du quartier. Si son rôle est désormais moins lié aux préoccupations de nature religieuse, le centre de loisirs demeure un lieu d’éducation et d’intégration sociale.
Contribution à la recherche : Société d’histoire Saint-Paul-Émard.