Le Red Light aux parfums illicites et aux plaisirs défendus cachait une autre réalité. Une fois les néons éteints, le jour levé, ses 4000 résidants se réveillaient, mangeaient, travaillaient…
« On jouait beaucoup dans la rue. La rue était extrêmement animée. Y’avait les enfants et y’avait aussi des prostituées. […] Y’avait un dialogue entre les gens qui se promenaient dans la rue et les gens qui étaient accoudés aux fenêtres. »
Robert Petrelli, ancien résidant du Red Light
Le 10 juin 1957, l’immeuble du 1625 de l’avenue de l’Hôtel-de-Ville tombe sous le pic des démolisseurs. Entre 1957 et 1959, la Ville fait le ménage dans le Red Light. Morceau par morceau, le quadrilatère bordé par les rues Saint-Dominique, Ontario, Sanguinet et l’arrière des lots de la rue Sainte-Catherine se transforme. À sa place, un projet moderniste de logements sociaux, les Habitations Jeanne-Mance, voit le jour.
Le Red Light aux parfums illicites et aux plaisirs défendus cache une autre réalité. Une fois les néons de ses cabarets éteints, le jour levé, ses 4000 résidants se réveillent. Ils mangent, travaillent, prient, jouent et se reposent sur leurs balcons et au fond des arrière-cours. Entre la nuit et le jour, ces deux mondes s’entrelacent harmonieusement. Prostituées et familles, souteneurs et enfants, gangsters et commerçants se côtoient et se parlent.
Robert Petrelli, un enfant de sept ans, réside à l’époque dans la rue Sainte-Élisabeth. Plus de 60 ans plus tard, il nous raconte son enfance dans ce Red Light mythique. À travers ses souvenirs et ceux d’autres résidants, découvrez l’envers du « décor ».