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Des captifs anglo-américains en Nouvelle-France

18 février 2020
Temps de lecture
4 minutes

Comment, au début du XVIIIe siècle, de jeunes Anglo-Américaines, les sœurs French, se retrouvent-elles à Montréal, alors territoire ennemi?

Votre nom est-il Langlais, Chartier ou Richard?

Plusieurs patronymes qu’on rencontre dans la population montréalaise actuelle rappellent possiblement l’héritage des Anglo-Américains établis durant le Régime français. Certains migrants auraient adopté des surnoms comme Langlais. L’historien Olivier Maurault parle de noms francisés comme Sullivan devenant Sylvain; Greenhill, Grenil; Madox, Madon; etc. Dans son livre De la Nouvelle-Angleterre à la Nouvelle-France, Marcel Fournier présente une impressionnante liste d’exemples de noms transformés comme : Richard remplaçant Ricker; Chartier, Carter; Austin, Hostin; Phaneuf, Farnsworth; etc. 

Références bibliographiques

DECHÊNE, Louise. Habitants et marchands de Montréal au XVIIe siècle, Montréal, Boréal Express, 1988, p. 103.

DECHÊNE, Louise, et Hélène PARÉ. Le peuple, l’État et la guerre au Canada sous le Régime français, Montréal, Boréal, 2008. 

FOURNIER, Marcel. De la Nouvelle-Angleterre à la Nouvelle-France. L’histoire des captifs anglo-américains au Canada entre 1675 et 1760, Montréal, Société généalogique canadienne-française, 1992.

FOURNIER, Marcel. « Ils n’étaient pas tous Français. Ces ancêtres venus d’ailleurs », [En ligne], Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, n° 34, 1993, p. 32-36. http://id.erudit.org/iderudit/8407ac

MACHABÉE ST-GEORGES, Annabelle. Les anciens captifs de Deerfield au Canada : parcours de vie et intégration, Maîtrise (M.A.), Université de Montréal, 2010, 116 p. http://hdl.handle.net/1866/5180

VIAU, Roland. « Pour qui souffle le vent? Heur et malheur d’une entité coloniale, 1702-1760 », dans FOUGÈRES, Dany (dir.) et autres, Histoire de Montréal et sa région, Les Presses de l’Université Laval, 2012, p. 165-219.