Mai 1964 : 350 maisons et commerces disparaissent et 1500 personnes perdent leur milieu de vie. D’anciens résidants témoignent de l’intensité des relations de voisinage dans cette petite enclave.
“It (Goose Village) was the beginning of a new life. We had fun. We had good times and bad times. But it changed everybody’s life.” — Vito Gagliardi, ancien résidant de Goose Village
Mai 1964. Goose Village n’est plus! Au pied du pont Victoria, prise en étau entre le fleuve, le port et les industries, cette petite enclave de vie méconnue laisse la place à l’Autostade, un des legs de l’Exposition universelle de 1967 aux Montréalais : 350 maisons et commerces disparaissent, 1500 personnes s’exilent.
Débarcadère pour les populations d’outre-mer et des campagnes environnantes, ce secteur de la ville accueille depuis toujours des immigrants nouvellement arrivés à Montréal. Les uns après les autres, Français, Anglais, Écossais, Irlandais en feront leur première demeure. Au début des années 1960, ses jardins sont envahis de vignes et de plants de tomates. Les Italiens adoptent en grand nombre le quartier, se mêlant aux autres communautés. Sur un petit territoire de six rues, une communauté tricotée serrée prend racine et partage un quotidien adouci par l’entraide et les activités collectives.
C’est à Goose Village que Frances Ortuso et Adolph Diorio se rencontrent, tombent amoureux et se marient. Écoutez leurs souvenirs ainsi que ceux de leurs voisins.
Montage vidéo réalisé dans le cadre de l’exposition-documentaire Quartiers disparus, présentée au Centre d’histoire de Montréal du 15 juin 2011 au 8 septembre 2013. On y entend des témoignages de personnes qui résidaient dans le quartier : Sigismondo et Vito Gagliardi, Linda Frainetti, Adolph Diorio, Frances Ortuso, Amelia et Antonia Gaglietta.