Le 31 décembre 1737, Marguerite d’Youville et ses trois compagnes prononcent leurs vœux en secret. Cette date est considérée aujourd’hui comme celle de la fondation de la communauté des Sœurs grises.
Née le 15 octobre 1701 à Varennes dans une famille noble, Marguerite Dufrost de Lajemerais est l’aînée d’une famille de six enfants. Alors qu’elle n’a que six ans, son père, François-Christophe Dufrost de la Gemmerais, décède, laissant sa famille dans la précarité. En 1712, elle est admise au pensionnat des Ursulines de Québec. Elle y demeure pendant deux ans, puis elle revient aider sa mère à s’occuper de ses frères et sœurs.
Mariages
Marguerite D'Youville
Le service des pauvres
En 1737, à l’âge de 15 ans, le fils ainé de Marguerite fait son entrée au Séminaire de Québec, suivi de son frère quelques années plus tard. À partir de 1737, la veuve partage sa demeure avec d’autres femmes qui désirent aussi travailler aux services des plus démunis. Quelques mois plus tard, le 31 décembre, Marguerite d’Youville et ses trois compagnes prononcent leurs vœux en secret. Cette date est considérée aujourd’hui comme la date de fondation de la communauté des Sœurs de la Charité de l’Hôpital général, aussi connues sous le nom de Sœurs grises. L’année suivante, les femmes emménagent dans une maison plus spacieuse, pour venir en aide à un plus grand nombre de démunis. En 1745, leur maison est détruite par un incendie. Les femmes signent un acte formel de désappropriation, promettant de vivre et de mourir ensemble, de mettre leurs biens en commun et de se consacrer au bien-être des pauvres. Marguerite et ses compagnes déménagent à quatre reprises pendant les deux années suivantes
L’Hôpital général
Sœurs grises - Hôpital général
Décédée en 1771, Marguerite d’Youville est prononcée bienheureuse par le pape Jean XXIII, qui lui décerne le titre de Mère à la charité universelle en 1959. Le 9 décembre 1990, elle est canonisée à Rome par le pape Jean-Paul II.
LACELLE, Claudette. « Dufrost de la Jemmerais, Marie-Marguerite », [En ligne], Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/ University of Toronto, 2003.[http://www.biographi.ca/fr/bio/dufrost_de_lajemmerais_marie_marguerite_4F.html] (consulté le 25 août 2015)
TARDIF, Estelle. Le cri des pauvres : Marguerite d’Youville, Montréal, Éditions Bellarmin, 2001, 194 p.
Avant-après : l’Ancien Hôpital général
138, rue Saint-Pierre
1853-1854. Les Sœurs grises (Montréal), par James Duncan. Tiré de : Album Duncan-Viger. Archives de la Ville de Montréal. BM99, S1, D2, p10.
2014. Ancien hôpital général de Montréal, rue Saint-Pierre, par Denis-Carl Robidoux. Centre d’histoire de Montréal.