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La mobilisation citoyenne à Montréal dans les années 1960

13 janvier 2016

L’ère des grands projets a laissé un héritage contrasté. Étonnamment discret, le grand héritier de cette époque, le citoyen, est un acteur qui a graduellement pris la place qui lui revient.

« L’urbanisme, ça vous concerne, ça vous regarde et vous devriez vous y intéresser davantage. […] Ce qui se passe en matière d’urbanisme, ça concerne tout le monde. Ça a des impacts sur tout le monde. Être citoyen devrait vouloir dire être interpellé par les questions d’urbanisme, les questions d’architecture, les questions de paysages. »

Gérard Beaudet, professeur d’urbanisme

QD - Exposition, zone mobilisation citoyenne (2)

Réflexions des visiteurs sur le Montréal d’hier, d’aujourd’hui et de demain sur de petits cartons colorés sur un tableau de liège.
Centre d'histoire de Montréal
L’ère des grands projets a laissé un héritage contrasté : gains et pertes, fierté et regrets. De la mémorable fête d’Expo 67, en passant par le nouveau centre-ville et les infrastructures modernes comme la Place des Arts, le métro et l’autoroute Ville-Marie, de nombreux Montréalais en sont toujours fiers. Par contre, les démolitions de vastes territoires et la disparition de bâtiments anciens ont laissé partout dans la ville des cicatrices encore visibles. Stationnements, terrains vagues et vie commerciale en déclin marquent encore aujourd’hui le paysage urbain.

Le plus grand héritier de cette époque est pourtant le moins visible. C’est un acteur qui, graduellement, a pris la place qui lui revient : le citoyen. Depuis la fin des années 1960, à la faveur de grands mouvements de contestation, les administrations publiques l’ont compris et ont créé divers outils de consultation publique.

De la tête, de la voix et du cœur de certains témoins émerge une conception de leur rôle de citoyens : mobilisation nécessaire pour certains, réflexion au quotidien et engagement envers son quartier pour d’autres. Et pour tous, la nécessité de rêver la ville et de faire preuve de vision. Car aujourd’hui comme hier, les rêves sont le moteur des changements.

Entre 1950 et 1975, Montréal a fait des choix. Quels sont les vôtres pour l’avenir de votre ville?

La mobilisation citoyenne dans les années 1960

La mobilisation citoyenne dans les années 1960

18 min 58 s

Montage vidéo réalisé dans le cadre de l’exposition-documentaire Quartiers disparus, présentée au Centre d’histoire de Montréal du 15 juin 2011 au 8 septembre 2013. On y entend les témoignages de Claire Poitras, directrice de l’INRS-UCS; Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal; Brian Merrett, photographe; Gérard Beaudet, professeur titulaire, Institut d’urbanisme; Jason Prince, urbaniste; Sophie Thiébault, conseillère municipale; Huguette Émond, ancienne résidante des Habitations Jeanne-Mance; Mark Poddubiuk, architecte; Robert W. Brisebois, journaliste; et France Vanlaethem, professeur d’histoire de l’architecture moderne.

Réalisation : 
Centre d’histoire de Montréal

Avant-après : Rue Hutchison

Manifestation du Comité des Citoyens Milton Parc, rue HutchisonRangée de maisons sur la rue Hutchison

3565-3571, rue Hutchison

Avant

1972. Manifestation du Comité des Citoyens Milton Parc, rue Hutchison, Montréal, par David Miller. Tiré de : Milton Park Project. Centre Canadien d’Architecture, © David Miller. PH1992:0048.

Après

2014. Rue Hutchison, entre les rues Milton et Prince-Arthur, par Denis-Carl Robidoux. Centre d’histoire de Montréal.