Tous les efforts des pompiers volontaires montréalais pour stopper l’incendie de juillet 1852 sont vains. En effet, un malheureux hasard permet au feu de se propager et de détruire 1200 maisons.
Incendie 1852
Entre le XVIIIe et le XIXe siècle, la protection contre les incendies a fait des progrès timides : quelques équipes de pompiers volontaires sont équipées de pompes à eau manuelles ou à vapeur. Au son du tocsin, qui résonnera jusqu’en 1904, ces bénévoles s’assemblent près des églises ou sur les places publiques où sont rangées les pompes. Tirées par des chevaux, ces machines et leurs équipes partent au galop combattre le feu. Une fois arrivés sur les lieux, les pompiers trouvent une borne fontaine reliée par un système d’aqueduc aux réservoirs d’eau municipaux.
Un funeste concours de circonstances
Incendie 1852 - planche 112
Les pompiers ne peuvent pratiquement rien faire pour empêcher le feu de se répandre dans la ville : un premier secteur est détruit dans le carré des rues Saint-Laurent, Maisonneuve, Saint-Hubert et de la Gauchetière. Le brasier semble se calmer vers 18 heures, avant de se réveiller 1 heure plus tard au coin des rues Bonsecours et Notre-Dame pour détruire un second quartier à l’est du centre-ville. Bilan au matin du 9 juillet : 1200 maisons emportées par les flammes, soit un cinquième de la ville. Environ 11 000 personnes perdent leur logement : on établit des camps de réfugiés dans des espaces publics comme le Champ-de-Mars ou le mont Royal. Dans les semaines suivantes, des dons seront envoyés de partout dans le monde pour la reconstruction de la ville sinistrée.
Incendie 1852 - planches 109-111
Pour éviter une autre catastrophe, la ville de Montréal opte pour deux solutions. Elle crée, en 1863, un service professionnel de pompiers qui disposera de casernes réparties dans les différents quartiers de la métropole. Enfin, l’interdiction de construire des maisons en bois est étendue aux faubourgs, lointain écho de l’ordonnance prise au lendemain de l’incendie de 1721.