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Le Gurdwara Nanak Darbar, un temple sikh à LaSalle

02 juin 2017
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4 minutes

Né en Inde au XVe siècle, le sikhisme a fait son chemin jusqu’au Québec au XXsiècle. LaSalle abrite un lieu de culte et de vie communautaire destiné aux adeptes montréalais de cette religion.

Les cinq K du sikhisme, symboles de la Khalsa

Les sikhs baptisés et pratiquants se reconnaissent aux attributs suivants, qui sont les marques de leur foi :

  • Le kara, un bracelet d’acier porté au poignet, rappelle le lien à Dieu et à la communauté de la Khalsa. Il représente l’aspect infini et éternel de Dieu, qui n’a ni début ni fin. Porter le kara incite aussi à réfléchir aux actions que l’on pose et à faire le bien. Le choix de l’acier comme matériau réfère symboliquement à la solidité et à l’humilité.
  • Le kesh est le fait de ne pas se couper les cheveux, symboles de force et de vitalité, la barbe, symbole de sagesse, et les poils corporels. Les cheveux étant la création de Dieu, ne pas les couper indique la volonté d’accepter ce don de Dieu tel quel. La tradition du kesh date du premier gourou, Nanak, qui lui a donné sa dimension spirituelle.
  • Le kangha est un peigne de bois, symbole de propreté des cheveux et du corps. L’hygiène corporelle et la bonne santé sont des valeurs importantes du sikhisme, car le corps est un véhicule vers l’illumination. Chez les hommes, le peigne maintient les cheveux sous le turban. Il sert aussi à nettoyer symboliquement l’esprit des cinq ennemis : luxure, avarice, matérialisme, colère et égocentrisme.
  • Le kachera est un caleçon bouffant serré aux genoux. Conçu à l’origine pour ne pas gêner les mouvements des cavaliers sikhs au combat, il symbolise la fidélité à Dieu et dans le couple, ainsi que la chasteté, la modestie et le contrôle.
  • Le kirpan est un poignard cérémoniel de taille et de forme variables. Il s’agit souvent d’une dague courbe en métal, protégée par un étui en bois. Il peut être porté sur les vêtements ou en dessous. On le retire de l’étui de façon exceptionnelle, par exemple pour bénir de la nourriture. Le fait de porter une arme rappelle aux sikhs les persécutions subies par leurs ancêtres. Il symbolise le courage et l’importance de défendre les faibles et les oppressés, tout comme le bien et la justice. Porté essentiellement comme attribut de la foi, il ne doit pas être utilisé comme une arme. 

Aux cinq K s’ajoute, pour les hommes, le port du dastar, qui sert à protéger les cheveux. Symbole religieux important, ce turban distinctif de l’identité sikhe sert à marquer le respect envers la chevelure et non à la cacher. On l’enlève et on le met avec soin, tour par tour. Le dastar se décline en plusieurs styles et en plusieurs coloris. Il ne peut pas être couvert par autre chose ou remplacé par un casque ou un chapeau. Les femmes peuvent, si elles le souhaitent, porter un foulard ou un morceau de tissu pour protéger leurs cheveux.