Le krach de 1929 frappe durement les Montréalais. Montréal ainsi que plusieurs villes soutenues par les gouvernements fédéral et provincial mettent graduellement en place des « secours directs ».
Crise économique - Refuge Meurling (2)

« Ça va venir, ça va venir. Découragez-vous pas », chante Mary Travers, dite la Bolduc, en 1930. Mais il y a de quoi perdre espoir.
Crise économique - Refuge Meurling, employés municipaux

Le propriétaire réclame son loyer. La compagnie d’électricité menace de couper le service. L’épicier du coin cesse de faire crédit. Sans filet social, il faut se débrouiller. La mère prend des chambreurs, fait des lavages et cultive un petit potager. Les enfants ramassent le charbon perdu sur les voies ferrées. Certains devront déménager en Ontario, d’autres retournent vivre sur la ferme familiale, laissant leur place à des familles chassées par la misère des campagnes.
Les mieux nantis jugent les chômeurs responsables de leur sort. L’État ne doit pas intervenir en économie, croient-ils. Au mieux, les municipalités soutiennent les organismes de bienfaisance. La Saint-Vincent de Paul distribue des bons d’achat et du bois de chauffage. Montréal ainsi que plusieurs villes soutenues par les gouvernements fédéral et provincial mettent graduellement enplace des « secours directs ».
Vespasiennes, années 1930

La crise s’étire jusqu’à la fin des années 1930, alors que la Deuxième Guerre mondiale et l’injection d’importants capitaux pour la production militaire relancent l’économie et l’espoir des Montréalais.