L’ère des grands projets a laissé un héritage contrasté. Étonnamment discret, le grand héritier de cette époque, le citoyen, est un acteur qui a graduellement pris la place qui lui revient.
« L’urbanisme, ça vous concerne, ça vous regarde et vous devriez vous y intéresser davantage. […] Ce qui se passe en matière d’urbanisme, ça concerne tout le monde. Ça a des impacts sur tout le monde. Être citoyen devrait vouloir dire être interpellé par les questions d’urbanisme, les questions d’architecture, les questions de paysages. »
Gérard Beaudet, professeur d’urbanisme
QD - Exposition, zone mobilisation citoyenne (2)
Le plus grand héritier de cette époque est pourtant le moins visible. C’est un acteur qui, graduellement, a pris la place qui lui revient : le citoyen. Depuis la fin des années 1960, à la faveur de grands mouvements de contestation, les administrations publiques l’ont compris et ont créé divers outils de consultation publique.
De la tête, de la voix et du cœur de certains témoins émerge une conception de leur rôle de citoyens : mobilisation nécessaire pour certains, réflexion au quotidien et engagement envers son quartier pour d’autres. Et pour tous, la nécessité de rêver la ville et de faire preuve de vision. Car aujourd’hui comme hier, les rêves sont le moteur des changements.
Entre 1950 et 1975, Montréal a fait des choix. Quels sont les vôtres pour l’avenir de votre ville?
Avant-après : Rue Hutchison
3565-3571, rue Hutchison
1972. Manifestation du Comité des Citoyens Milton Parc, rue Hutchison, Montréal, par David Miller. Tiré de : Milton Park Project. Centre Canadien d’Architecture, © David Miller. PH1992:0048.
2014. Rue Hutchison, entre les rues Milton et Prince-Arthur, par Denis-Carl Robidoux. Centre d’histoire de Montréal.