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4.20
Mont Royal

Orientations générales

  • Assurer la pérennité de la valeur symbolique et d’usage du mont Royal, du milieu naturel et de ses paysages
  • Protéger et mettre en valeur le patrimoine bâti, naturel et archéologique
  • Améliorer les liens entre le mont Royal et les milieux avoisinants

Problématique

Le paysage montréalais est caractérisé par la prééminence du mont Royal. La configuration urbaine est en bonne part tributaire de la présence de la montagne et de ses trois sommets, à la fois points de repère et symboles de la ville, imprégnant l’histoire tout comme l’imaginaire collectif.

Lieux prestigieux, les flancs du mont Royal se sont graduellement urbanisés à partir du XIXe siècle. Le parc du Mont-Royal, institué en 1876, l’a consacré comme destination prisée non seulement par les résidents, mais aussi par les visiteurs, pour le repos, la détente, le loisir, l’observation de la faune et de la flore ainsi que les panoramas sur la ville et le fleuve. Ce vaste espace vert est aussi marqué par la présence des cimetières Notre-Dame-des-Neiges et Mont-Royal. La mise en valeur de ce secteur unique de Montréal repose sur la diversité des éléments qui s’y retrouvent et la spécificité des paysages qui le composent : lieux de commémoration, patrimoine bâti, paysager et archéologique d’intérêt, art public et funéraire, bois et sanctuaires d’oiseaux, tel le parc Summit.

En 1988, la Ville de Montréal créait le site du patrimoine du mont Royal. Pour assurer la pérennité du parc, des aménagements s’inscrivant dans la continuité de l’esprit prévalant lors de sa création et de sa conception par Frederick Law Olmsted ont été réalisés et d’autres sont à prévoir.

Depuis l’adoption du Plan de mise en valeur du mont Royal en 1992, plusieurs interventions ont été complétées. Le contexte ayant changé, il est maintenant nécessaire d’actualiser ce Plan afin d’y intégrer de nouvelles préoccupations, notamment la protection du paysage. Aussi il est à prévoir des mesures de protection novatrices et l’instauration d’un mode de gestion écologique, d’autant plus qu’il s’agit d’un écoterritoire comportant des objectifs de conservation et d’aménagement liés à la protection de ce milieu naturel d’intérêt. Ainsi, l’agrandissement éventuel des grands ensembles institutionnels, conventuels, scolaires et hospitaliers ou leur transformation à d’autres usages, de même que les modifications au paysage devront être intégrés à la nouvelle réflexion, tout comme la préservation des vues sur le mont Royal à partir de différents endroits de la ville. En outre, des aménagements visant à atténuer les impacts de la fréquentation s’avéreront nécessaires pour certains milieux fragiles.

Les liens entre le mont Royal et la ville méritent une réflexion approfondie. Bien que la montagne soit ceinturée par des voies majeures de circulation, ses accès piétonniers et cyclables sont peu lisibles et malaisés. Certains projets de réaménagement sont prévus : c’est le cas notamment du démantèlement et du réaménagement des échangeurs des avenues Du Parc et Des Pins Ouest et des chemins De La Côte-des-Neiges et Remembrance. En relation avec la problématique de l’accessibilité, il apparaît également opportun d’intégrer à la réflexion la desserte en transport collectif et touristique ainsi que l’aménagement des stationnements.

Enfin, le statut d’arrondissement historique et naturel attribué par le gouvernement du Québec se juxtapose aux limites des arrondissements de Montréal et ajoute une autre dimension à la planification et à la gestion de ce site exceptionnel. Celles-ci doivent alors se faire de façon intégrée et en concertation avec tous les intervenants concernés : les citoyens, les groupes de protection, les grandes institutions ainsi que le gouvernement du Québec.