Une architecture plus respectueuse de l’environnement
Pratiquée depuis des décennies en Europe, l'architecture écologique connaît une popularité sans cesse croissante en Amérique du Nord. Dans la perspective d'un développement urbain durable assurant une gestion optimale des ressources, le Plan d'urbanisme reconnaît l'importance des pratiques architecturales plus respectueuses de l'environnement comme moyens soutenant un aménagement urbain plus sain (voir objectif 17).
Une architecture plus respectueuse de l'environnement repose sur un ensemble de décisions stratégiques pouvant être considérées lors de la conception des projets quant à six principaux éléments:
le choix du site;
le processus de design et l'innovation ;
le choix et l'utilisation des matériaux et des ressources;
la consommation d'énergie et la qualité de l'air extérieur;
la qualité de l'air à l'intérieur des bâtiments;
la gestion efficace de l'eau.
Pour chacun de ces éléments, plusieurs choix sont possibles. Par exemple, afin d'améliorer l'efficacité énergétique, on peut faire appel à des appareils à faible consommation d'électricité, à l'énergie solaire, éolienne ou géothermique, à un toit vert ou à une meilleure isolation.
Les possibilités étant multiples, il importe toutefois de s'assurer que les solutions envisagées ne porteront pas préjudice à d'autres considérations urbanistiques, par exemple le respect de l'intégrité patrimoniale des bâtiments existants et de leur voisinage.
La pratique de l'architecture écologique est encadrée par un ensemble de normes visant l'atteinte de niveaux de performance selon les types de bâtiments, par exemple le programme NovoClimat visant l'habitation ou la norme C-2000 adaptée aux bâtiments non résidentiels. Des incitatifs financiers quant à l'intégration de solutions architecturales ou techniques plus respectueuses de l'environnement sont également mis de l'avant par le gouvernement canadien.
La norme LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), élaborée par le United States Green Building Council, constitue actuellement le standard permettant aux constructions d'atteindre le plus haut niveau de performance énergétique et écologique. Adaptée aux normes de constructions canadiennes et québécoises, elle est depuis peu administrée par le Conseil du bâtiment durable du Canada.
12.1
favoriser une architecture de qualité et consolider le cadre bâti en harmonie avec le caractère de chaque lieu
La qualité de l'architecture réside d'une part dans sa capacité à refléter la culture et le caractère de la ville. D'autre part, elle est tributaire d'un plus grand souci accordé à l'excellence et à la créativité, non seulement à l'étape de la conception, mais aussi dans l'ensemble du processus de réalisation des projets. Dans une perspective de développement durable, cela implique également l'emploi de techniques construction et de matériaux plus écologiques favorisant une gestion optimale des ressources.
La Ville de Montréal compte jouer un rôle de premier plan en matière de qualité architecturale, tant par l’exemplarité de son patrimoine immobilier que dans le cadre de l’évaluation des projets privés. En réponse aux transformations de l’armature commerciale montréalaise et dans la perspective d’assurer un meilleur équilibre des composantes et des formes commerciales, la Ville entend aussi baliser l’insertion architecturale et urbaine des projets commerciaux de moyenne et de grande surface.
Dans le respect de la variété architecturale et urbanistique des arrondissements et en complément des orientations relatives à la conservation du patrimoine bâti présentées à l’objectif 15, le Plan d’urbanisme prévoit des principes de consolidation du cadre bâti visant à :
préserver l’échelle humaine de la ville;
préserver les spécificités de la trame urbaine montréalaise (voir objectif 11) et éviter les interventions sur le cadre bâti ne tenant pas compte de la typologie dominante dans le voisinage;
enrichir le paysage urbain en portant une attention particulière au traitement des bâtiments qui se démarquent ou qui constituent des repères en raison de leur localisation ou de leur hauteur par rapport au cadre bâti environnant.
La Ville de Montréal compte jouer un rôle de premier plan en matière de qualité architecturale, tant par l’exemplarité de son patrimoine immobilier que dans le cadre de l’évaluation des projets privés. En réponse aux transformations de l’armature commerciale montréalaise et dans la perspective d’assurer un meilleur équilibre des composantes et des formes commerciales, la Ville entend aussi baliser l’insertion architecturale et urbaine des projets commerciaux de moyenne et de grande surface.
