Je m’appelle Fodé Laye Soumah. J’ai 16 ans, et je suis d’origine guinéenne. Aujourd’hui, j’ai choisi de vous présenter mon trésor de famille. Ce trésor est un chapelet, il présente une valeur importante dans notre société très imprégnée par le divin. C’est un objet utilisé pour des fins religieuses, il est constitué de grains enfilés sur un cordon formant un cercle.

Sur le mien, des petites écritures noires sont inscrites sur les grains bleus. On l’utilise souvent chez nous après les prières et particulièrement dans la mosquée. C’est pour cela qu’il est très important pour moi et pour ma famille. D’abord, il appartenait à mon père depuis très longtemps. Comme il est un bon pratiquant, il en a acheté un dans un marché dans mon pays pour pouvoir approfondir sa pratique. Il me l’a donné tout récemment pour que je l’utilise à mon tour après mes prières.

Le chapelet me rappelle toujours mon enfance, car je voyais mon père assis sur le tapis avec son chapelet après chaque prière. Je me demandais souvent pourquoi mon père aimait autant cet objet qui n’a pas de valeur. En fait, sa symbolique est plus précieuse que sa valeur, car c’est un symbole divin et la religion est sacrée pour toute la famille. Il est souvent rangé dans une armoire. Aujourd’hui, à mon tour, je l’utilise chaque jour, pour glorifier le nom de Dieu après chacune de mes prières.

Le chapelet est très important pour moi, car il me donne du plaisir et de la paix lorsque je commence de faire le Takbir qui veut dire « Allah » ou « Akbar » ou « Dieu est grand », le Tahmid, louange à Dieu, et le Tasbih qui est une forme de remémoration de Dieu. Ce sont des prières que je récite 33 fois en passant chaque grain de chapelet. Ces paroles sont des mantras, elles remplissent mon cœur d’amour pour Dieu et me donnent un sentiment de paix intérieure et de sérénité.

Je voudrais bien le transmettre un jour à mon enfant pour qu’il sache la valeur et l’importance des pratiques religieuses dans ma culture.