Ana Maria | Un chapelet
Témoignage
Je m’appelle Ana Maria, je suis colombienne. Je suis au Canada depuis un an et six mois.
Je vous présenter mon trésor de famille : un chapelet
Le chapelet est d’origine colombienne. Il a été fabriqué il y a environ 10 ans. Il a des billes spéciales : ce sont des fruits secs appelés « corozos ». Elles sont peintes en brun. Au bout du chapelet, il y a une croix catholique qui a été faite en écorce de noix de coco.
Mon trésor appartient à ma grand-mère. La raison pour laquelle elle me l’a donné était que j’allais commencer une nouvelle vie loin de mon foyer. Ma vie recommencerait au Canada avec ma mère et ma sœur. Il n’y aura plus de transmission. Pourquoi? Quand quelqu’un meurt et est enterré, plusieurs familles laissent le chapelet dans les mains du mort en signe de salvation ou d’aide de la Vierge Marie. Cela est comme une tradition dans ma famille. Peut-être que mon trésor restera avec moi au-delà de la mort.
Le chapelet me rappelle beaucoup l’époque où nous allions à l’église et, quand j’étais un peu plus petite, j’allais avec ma grand-mère faire le chapelet avec ses amies de l’église. Il m’a apporté de merveilleux moments avec ma grand-mère, encore aujourd’hui. Il y a une signification particulière dans mon pays sur le chapelet. C’est comme une façon de communiquer avec la Vierge Marie et, pour la majorité de Colombiens, elle est notre guide, protectrice et sauveuse.
L’ex-propriétaire du chapelet est ma grand-mère, mon abuelita en espagnol. Elle s’appelle Tulia Andrade Heredia. Elle a 66 ans, elle est une fidèle catholique et croyante en la Vierge Marie. Abuelita m’a transmis la foi en Dieu.