Bonjour. Je m’appelle Semen, j’ai 15 ans et je suis au Canada depuis près de deux ans. Je suis arrivé le 12 avril 2022 à cause de la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, je veux vous parler de la paire de chaussures que j’ai choisie pour cette activité. Je pense que vous trouverez l’histoire assez intéressante. Je ne possède pas beaucoup d’informations sur la paire de chaussures elle-même, sur ses matériaux et son origine, mais voici ce que je sais.  

Tout d’abord, elles sont faites en cuir et sont de couleur blanche. Fait intéressant, au moment de l’achat, elles n’étaient toutefois pas blanches; c’est avec le temps et l’usure qu’elles ont pâli. Mes souliers sont de la marque Nike, mais je ne connais malheureusement pas le modèle. Je les ai utilisés pour un usage quotidien mais, maintenant, je ne les porte que lorsque je vais dessiner des graffitis (sachez que je suis un graffeur passionné et que je passe beaucoup de temps à réaliser des murales !). Ces chaussures ont toujours été à moi et elles le sont toujours en ce moment. 

Ensuite, leur histoire commence au moment de leur achat dans la ville de Kiev, il y a quelques années. Cette journée-là, je les portais pour aller à l’école, pour poursuivre ma formation. Elles étaient mes chaussures principales. Toutefois, après l’éclatement de la guerre en Ukraine, c’était la seule paire de chaussures que j’avais et que j’avais emportée avec moi. Lors de ce long voyage, j’ai traversé la frontière avec la Pologne et j’ai essayé pendant trois mois, à partir de ce pays, de me faire faire un visa canadien. Après cela, à partir du moment où j’ai pris l’avion pour le Canada, je les ai oubliées pendant un certain temps, car on m’avait alors donné une nouvelle paire de chaussures. Plus tard, quand j’ai commencé à dessiner des graffitis, je ne voulais pas tacher mes nouvelles chaussures alors j’ai ressorti « ce couple » qui depuis, heureusement, a survécu à la première goutte de peinture de mon premier marqueur utilisé pour réaliser mon graffiti. 

Bref, ces chaussures sont précieuses pour moi, car elles me rappellent et me rappelleront toujours cette époque où j’ai dû fuir mon pays d’origine, l’Ukraine, pour assurer ma sécurité. 

Merci à tous pour votre attention.