Je me présente, je m’appelle Aya, j’ai 15 ans, je suis tunisienne, je parle français, arabe et un peu anglais. Je suis une étudiante en classe d’accueil à l’école Jacques-Rousseau, je suis arrivée au Québec en décembre 2020 et j’aime le sport, la lecture…

J’aimerais vous faire part de l’histoire de mes boucles d’oreilles que je porte depuis ma petite enfance.

Le matin du 8 mai 2006, je suis née à Bizerte en Tunisie dans un hôpital. Le ciel était tout bleu et il faisait très beau ce jour-là. Toute la famille était en plein bonheur, surtout mes grands-parents, comme j’étais la première petite-fille pour eux. Je ne me souviens pas de ces moments, bien sûr, mais ma mère m’a tout raconté.

Deux jours après l’accouchement, ma mère et moi, nous sommes allées chez mes grands-parents pour qu’ils prennent soin de nous. Un jour, mon grand-père est arrivé dans notre chambre et a chuchoté à ma mère : « Ma chère, vous savez que je vous aime beaucoup, alors je vais vous donner quelque chose de très cher pour moi, ces boucles d’oreilles comme cadeau de naissance pour Aya. » Elle était si heureuse à ce moment-là en voyant ce cadeau. 

Mais quel cadeau! C’est un cadeau très spécial. C’est une tradition chez nous de donner un cadeau à la naissance d’un nouveau-né, et je pense que ça ressemble [à ce qui se fait] dans les autres pays.

Ces boucles d’oreilles sont très fameuses et chères. Elles sont faites en or massif, en forme de fleur, avec un petit diamant au milieu. 

Quand j’avais l’âge de six mois, ma mère m’a prise chez le pharmacien pour me faire percer les oreilles avec des petites boucles d’oreilles médicales. Ma mère m’a dit que j’ai pleuré beaucoup ce jour-là. Deux jours plus tard, le cadeau était dans mes oreilles. Depuis ce jour, je les porte toujours, et c’est le meilleur cadeau de ma vie. 

Ces boucles d’oreilles sont très significatives et chères pour moi parce que c’est mon cadeau quand j’ai vu la lumière pour la première fois.