Derniers chevaux.
Article du journal « La Patrie » du 31 janvier 1936, concernant les deux derniers chevaux du Service des incendies qui ont été remplacés par une unité à boyaux motorisée. Le tout se déroulait à la caserne 40, dans l’est de la ville.
Collection Luc Drolet

Pendant des siècles durant, le cheval sert l’homme en tant qu’animal de guerre et de transport. Il permet l’essor du commerce et l’expansion de civilisations sur de grandes étendues. Pour plusieurs, il est sans doute l’animal qui a le plus marqué l’histoire et les progrès de l’humanité. Pour les pompiers, il est un allié de taille. Sa force et la vitesse à laquelle il se déplace servent au combat. Bien qu’il fasse partie de la vie quotidienne des pompiers, le progrès et l’évolution des moyens de transport ont raison de lui dans la majeure partie des grandes villes du monde.

Ainsi, à la fin de juin 1935, les pompiers et les citoyens montréalais sont informés que la cinquantaine de chevaux encore en service dans dix casernes, seront transférés dans d’autres services municipaux. La nouvelle ne prend personne par surprise puisque le service avait déjà commencé à faire l’acquisition de véhicules à moteur, et que les rues ainsi que les routes devenaient accessibles à la circulation automobile.

Le 31 janvier 1936, les deux derniers chevaux du Service des incendies quittent la caserne 40 à destination de l’île Sainte-Hélène où ils seront hébergés.

Riche en péripéties et en affection, une collaboration de 85 années entre les pompiers et leurs compagnons équestres prend fin.