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La rue Sherbrooke et ses intersections

Par Julie St-Onge

Longeant le sommet d'une terrasse — phénomène géologique façonné par le retrait de la mer de Champlain il y a 10 000 ans — la rue Sherbrooke occupe une situation exceptionnelle, surplombant le bas de la ville sur une grande partie de son parcours. Jusqu'au dernier quart du XIXe siècle, elle marque la limite du bâti urbain montréalais. Ouverte avant 1796 sous le nom de rue Sainte-Marie, entre la rue Union et le boulevard Saint-Laurent, elle reçoit sa désignation actuelle vers 1817 pour honorer Sir John Coape Sherbrooke (1764-1830), gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique de 1816 à 1818. Au XIXe siècle, elle est, dans sa partie centrale, la rue la plus prestigieuse de Montréal.
Son parcours s'étend d'ouest en est, de la rue Westminster dans la Ville de Montréal-Ouest, à sa jonction avec la rue Notre-Dame au Bout-de-l'Île. La terrasse impose l'orientation particulière de la voie, souvent en diagonale par rapport à la grille orthogonale des rues. L'une des plus longues rues de l'île avec ses 32 kilomètres, elle est une voie de communication d'importance, comme en témoigne son statut de route provinciale. Sept segments scandent son parcours. Bien que la rue se soit d'abord développée en sa partie centrale, puis de part et d'autre, son histoire est abordée géographiquement d'ouest en est.
Par ailleurs, deux petits tronçons portant le nom de Sherbrooke et séparés du reste par la voie ferrée, sont situés dans Lachine et ne sont pas inclus dans cette notice.