L'avenue Laurier, près de la rue de Mentana et du parc Laurier [détail] - 1962
L’avenue Laurier et ses intersections

De la rue Saint-Denis à l’avenue Papineau

La rue Saint-Louis, changeant de nom pour avenue Laurier en 1899, traverse ici l’ancienne municipalité de Coteau Saint-Louis, annexée à Montréal en 1893. Ce territoire est alors connu comme le « village des Pieds-Noirs », surnom donné aux ouvriers des nombreuses carrières. Celles-ci sont ensuite comblées par des déchets et matériaux divers. Plusieurs sont converties en parc, ce qui contribue à embellir ces secteurs. Le parc Laurier, par exemple, est formé sur l’ancienne carrière Dubuc et Limoges d’où est extraite la pierre calcaire grise utilisée dans les édifices montréalais. Dans d’autres cas, des habitations sont érigées sur ces remblais, causant parfois des problèmes de stabilité des fondations.

Un premier noyau de développement est situé à proximité de la rue Saint-Denis et dès les premières décennies du XXe siècle, il est entièrement occupé. L’église et le presbytère Saint-Denis sont construits en 1931. Au même moment, l’avenue Laurier est élargie entre les rues Saint-Hubert et Resther. Dans la première moitié du XXe siècle, trois écoles desservent la population du quartier. À l’intersection de la rue Berri, il y a l’Académie Laurier, présente depuis 1910, qui est devenue l’École Laurier. Entre les rues Saint-André et Saint-Hubert, l’Académie Champagnat des Frères Maristes est en activité des années 1920 aux années 1950. L’école pour garçons Louis-Marquette est bâtie dans les années 1930, entre les rues De la Roche et De Brébeuf; elle devient ensuite l’école supérieure Saint-Stanislas puis, en 1960, l’école Jacques-Marquette. En 1983, la modification de zonage du secteur permet le changement de vocation de ce bâtiment pour le transformer en résidences.

Dans les années 1960, on construit un des édicules de la station Laurier qui contribue à faciliter l’accès à l’avenue. Ce secteur du Plateau-Mont-Royal connaît un regain de popularité dans les années 1970 qui s’accentue dans les années 1990 avec sa gentrification. Bien qu’elle ait une fonction résidentielle, l’avenue Laurier est également une artère commerciale de quartier. Avec quelques boutiques spécialisées rappelant l’avenue Laurier dans Outremont, la rue dessert avant tout les résidents du quartier.

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