Du chemin de la Côte-Sainte-Catherine à la rue Hutchison

Dans la Ville d’Outremont (1875-2002), cette voie apparaît à la fin du XIX^e siècle quand le conseil municipal s’entend avec celui de Saint-Louis pour en planifier l’ouverture. Dans la première décennie du XX^e siècle, alors que la rue Saint-Louis demeure peu développée, Outremont suit la décision de Montréal en changeant son nom pour celui d’avenue Laurier. Les constructions le long de cette voie datent surtout des trois premières décennies du XX^e siècle. C’est d’ailleurs en 1911 qu’est érigée l’église Saint-Viateur d’Outremont, située entre les avenues de l’Épée et Querbes.

Cette artère d’Outremont se distingue par son aménagement. Elle devient dès 1907 une rue commerciale et son développement s’accentue dans les années 1920 alors que la petite bourgeoisie francophone s’installe aux alentours. Les commerces qui se développent offrent des services à cette clientèle aisée avec des salons de beauté, des tailleurs et des épiceries, mais aussi un salon de thé et des librairies. À partir des années 1970, la gentrification qui touche la partie nord d’Outremont provoque un regain de dynamisme tout en stimulant l’essor des avenues Bernard et Van Horne. L’avenue devient alors la principale artère commerciale d’Outremont. Les commerçants de l’avenue Laurier orientent son développement par l’établissement de boutiques spécialisées et de qualité. Cette artère commerciale est ainsi reconnue pour son chic, attirant une clientèle montréalaise aisée.

Dans Outremont, l’avenue Laurier compte quelques grands immeubles à appartements, tels que les Appartements Laurier et Royal Mount. Toutefois, la majorité des immeubles sont des maisons de deux et trois étages, dont le rez-de-chaussée est occupé par un commerce. Les étages supérieurs de ces bâtiments abritent quelques logements, des bureaux, des ateliers de confection et quelques commerces.