Chers collègues, soyez les bienvenus à Montréal.

Je suis très heureux d’accueillir chacun de vous au nom de tous les Montréalais.

Avec l’accroissement des flux migratoires au cours des 30 dernières années, nos grandes villes ont évolué en de vastes collectivités où cohabitent des femmes et des hommes d’origines et de confessions diverses. Montréal, par exemple, compte des citoyens qui proviennent d’environ 120 pays et parlant près de 200 langues et dialectes. Un Montréalais sur deux est né à l’étranger ou a un parent né à l’étranger. Ainsi, nos grandes villes sont devenues des microcosmes de notre monde. Et bien que cette diversité, cette mixité d’expériences et d’opinions constitue une richesse à de nombreux points de vue, elle peut également refléter les tensions qui existent à l’échelle planétaire.

J’ai convoqué ce Sommet des maires à Montréal à un moment important pour nos métropoles à travers le monde et alors que s’impose plus que jamais notre devoir commun d’agir. Je vous convie à saisir ce moment historique pour que la Déclaration de Montréal que nous adopterons à la fin du Sommet soit le point de départ d’une nouvelle ère en matière du vivre ensemble.

Pourquoi exclusivement des maires? Parce que le vivre ensemble se construit et se vit au niveau local. Il est tributaire d’une volonté politique qui, à l’échelle municipale, mise sur l’inclusion, l’accueil et l’intégration de tous les citoyens. Tous les jours, les villes travaillent au vivre ensemble. Les maires sont devenus des acteurs incontournables dans ce processus : ils connaissent bien les besoins et les réalités de leurs citoyens. Ils sont au centre de l’action communautaire et en lien avec les différents groupes qui composent le tissu social de leur ville.

Ce premier Sommet sur le vivre ensemble est d’abord et avant tout une reconnaissance du rôle et du pouvoir des villes en tant que gouvernements de proximité, aptes à intervenir sur le terrain afin de promouvoir la cohésion sociale. Comment les grandes villes cosmopolites peuvent-elles continuer à croître et à prospérer sur les bases de cette diversité tout en assurant à leurs citoyens un milieu de vie inclusif et sécuritaire? Comment peut-on soutenir la ville ouverte, diverse et accueillante, tout en prévenant l’exclusion et la discrimination? Comment peut-on trouver l’équilibre idéal entre l’ouverture et la vigilance?

C’est là tout le fondement du vivre ensemble et de ce Sommet qui lui est consacré, auquel vous, maires de métropoles du monde entier, participez. L’Observatoire international que nous désirons créer, en collaboration avec les villes et leurs milieux universitaires, contribuera sûrement à étendre nos connaissances sur le sujet et à partager encore plus nos diverses expériences.

Je suis honoré que vous ayez accepté l’invitation et je vous souhaite à toutes et à tous un excellent Sommet sur le Vivre ensemble et un séjour agréable à Montréal.

Je sais que, grâce à votre participation, ce sera un Sommet dont nous parlerons longtemps.

Bon Sommet!

 

Denis Coderre
Maire de Montréal