Chicot févier

Arbre remarquable

Légende : Vue générale de l’arbre. Chicot févier. Université McGill.
Credit : Suzanne Hardy, Enracinart, 2011.

Groupe d'onglets

Informations générales

Nom de la propriété

Université McGill

Période de développement

Description de l'espèce

Le chicot févier, aussi appelé chicot du Canada, s’avère une espèce rare au Canada, poussant à l’état naturel dans le sud-ouest de l’Ontario. Planté dans les aménagements et en banquette le long des trottoirs, il résiste bien aux conditions difficiles en milieu urbain. Ses feuilles sont bipennées et beaucoup plus grandes que les feuilles de toute autre espèce indigène.

Énoncé d'intérêt

Valeurs dendrologiques

Ces deux chicots féviers (Gymnocladus dioicus) sont probablement parmi les plus anciens du mont Royal. Ils ont dépassé les dimensions de références usuelles au Canada, qui sont de 60 cm de diamètre et de 75 ans, car ils ont respectivement 66 et 89 cm de diamètre de tronc et environ 85 ans. Leur cime culmine à 20 m de hauteur. Les deux individus sont en bonne condition.

Valeurs culturelles

Le 546 avenue des Pins est une maison en rangée, habitée par Reginald Arthur Brock (1869-1959) et sa femme Dorothy Dent entre avril 1907 et décembre 1938. L’Université McGill a acheté la maison en 1967. Elle est occupée actuellement par le Centre de recherche oncologique Gerald-Bronfman de l’Université McGill.

Deux chicots féviers (dont un seul reste vivant en 2014) sont les deux seuls arbres dans la cour arrière de la maison, composée d’un petit parterre gazonné. Ce duo domine les autres arbres dans ce quadrilatère. Ils ont clairement été plantés pendant que la famille Brock habitait la maison, et ils rappellent l’histoire résidentielle de prestige de ce quartier.

R.A. Brock est né à Montréal et a été élevé en Ontario. Son père William Rees Brock (1836-1917) avait travaillé chez Ogilvy & Co. et a lancé sa succursale de Toronto avant de fonder sa propre entreprise de vente de dry goods (tissus, tapis, rideaux, literie, etc.) à Toronto, la W.R. Brock Co. Ltd., en 1877. Une succursale a été ouverte à Montréal en 1899. Lieutenant-colonel dans la milice canadienne avant la guerre, R.A. Brock a été officier en Angleterre pendant la Première Guerre mondiale. Par la suite, il est rentré à Montréal où il a été administrateur, puis président de l’entreprise familiale.

L’agrandissement du campus de l’Université McGill sur des propriétés de résidences prestigieuses datant de la fin du 19e siècle ainsi que leurs arbres remarquables témoignent de la qualité et de la valeur de ce secteur historique et patrimonial.

Critères de remarquabilité

Volet dendrologique

  • Âge : un arbre vétéran dont l’âge est relativement avancé par rapport aux autres spécimens de même espèce présents dans la région de Montréal.
  • Dimension : un arbre dont la hauteur ou le diamètre fait de lui un individu volumineux et imposant, par rapport aux autres arbres de son espèce.
  • Forme : un arbre peut être remarquablement beau s’il présente une structure parfaite, c’est-à-dire exempte de malformations , en bonne santé et sans trop de branches
  • Rareté : un arbre indigène, naturalisé ou introduit dont l’espèce est inhabituelle sur l’Île de Montréal et dont la dimension et/ou l’état de santé est appréciable.

Volet culturel

  • Artistique : Contribution remarquable à un effet visuel ou une ambiance recherchée par un concepteur.
  • Historique : arbre témoin de l’évolution de la société montréalaise et de ses institutions, des pratiques culturelles et horticoles anciennes, d’un événement historique, etc. Arbre témoin d’un structure territoriale ancienne devenue rare ou même disparue.
  • Paysagère : Arbre contribuant fortement à une composition paysagère significative. Repère visuel marquant dans le paysage urbain.
  • Symbolique et/ou commémorative : Symbole d’un événement significatif, parfois accompagné d’une plaque commémorative. L’endroit de la plantation peut contribuer au caractère symbolique.

Documentations

Références bibliographiques

COMMISSION DES BIENS CULTURELS DU QUÉBEC. Étude de caractérisation de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal. Décembre 2005.

FARRAR, John Laird. Les arbres du Canada. Fides, 1996, 502 pages.

FLINT, Harrison L. Plants for Eastern North America. John Wiley and Sons, 1983, 677 pages.

HIGHTSHOE, Gary L. Native Trees, Shrubs, and Vines for Urban and Rural America. Van Nostrand Reinhold, 1988, 819 pages.

Espèce (latin)

Gymnocladus dioicus

Autres noms français

Caféier du Kentucky, Chicot du Canada

Nom anglais

Kentucky Coffeetree

Diamètre à hauteur poitrine (DHP) (cm)

66 et 89

Diamètre à la souche (cm)

80

Unité topographique

  • Le flanc sud, quartier centre-ville