Intervention sur l'avenue George-V
Intervention sur l'avenue George-V
Sylvain Ryan

Entre le 8 janvier 22 h 30 et le 9 janvier 20 h, le personnel du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) a répondu à huit appels liés à des incendies de bâtiments. Il est plutôt rare qu’autant d’incendies sévissent en aussi peu de temps. Bien que la situation sortait de l’ordinaire, les différentes équipes en devoir n’ont pas tardé à se déployer et à intervenir avec le professionnalisme qu’on leur reconnaît. Chapeau aux pompiers et aux chefs qui ont combattu les incendies ainsi qu’à leurs collègues du centre de communications du SIM qui les accompagnent au quotidien dans leurs tâches visant à assurer la sécurité de la population.

Un enquêteur sur la trace des causes et des circonstances de cinq de ces incendies

Vendredi 9 janvier, 6 h 40, un premier appel mène l’enquêteur Louis Saulnier sur l’avenue Papineau pour un bâtiment en proie aux flammes. Le brasier est intense. À peine quelques minutes après son arrivée alors qu’il est affairé à recueillir des renseignements auprès des premiers pompiers arrivés sur les lieux, son téléphone sonne en mode alerte, ses services sont requis pour un autre incendie. Sachant qu’il ne pourra pas accéder à la scène avant un bon moment, il quitte les lieux en direction de l’incendie qui fait rage sur la rue Saint-Denis. Il est loin de se douter qu’il ne pourra revenir qu’en après-midi.

L’enquête portant sur les causes et les circonstances de l’incendie de la rue Saint-Denis est complétée en une heure. En s’assoyant dans son camion, la sonnerie d’urgence de son téléphone retentit une fois de plus. On le demande sur la rue Sackville, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. Les renseignements colligés sur les lieux de ce 3e incendie lui permettent de déterminer la cause en peu de temps.

L’enquêteur Saulnier n’a pas le temps de retourner à son véhicule qu’il est demandé sur la rue de Port-Royal Ouest, toujours dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. C’est une première dans sa carrière, l’enquêteur n’a jamais répondu à quatre incendies consécutifs. Une fois de plus, les éléments de preuve sont facilement accessibles et la cause est déterminée.

Son téléphone retentit à nouveau, il n’en croit pas ses oreilles. Il est demandé dans l’arrondissement de LaSalle, un incendie a été découvert dans les murs d’un bâtiment de la rue John-F.-Kennedy. Il se prépare à se mettre en route, mais on l’informe que le chef aux opérations sur place s’occupera d’énoncer la cause puisqu’il est en lien avec les occupants de l’endroit. Heureux de ne pas avoir à franchir la distance qui le sépare de la scène de l’incendie où il se trouve pour se diriger dans un autre secteur de l’île, il reprend le chemin de l’intervention de l’avenue Papineau vers 13 h 50.

La journée de l’enquêteur n’allait pas s’arrêter avec cet incendie puisqu’il allait, après avoir rédigé plusieurs rapports, être dépêché, en soirée, sur l’avenue George-V dans l’arrondissement de Lachine pour un incendie de 2e alerte.

« Merci à tous mes confrères qui m’aident lors de mes enquêtes, si je ne vous le dis pas toujours, soyez informés que je l’apprécie », a tenu à dire l’enquêteur Saulnier.

Le capitaine de la section de la recherche des causes et des circonstances d’incendie, Sylvain Sévigny, tenait à féliciter l’enquêteur Saulnier pour son dévouement, sa rigueur et son expertise. « De mémoire, notre section n’a jamais connu une journée folle comme celle du 9 janvier. Il est important de reconnaître tout le travail accompli par l’enquêteur Saulnier. »

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