Des jeunes Montréalais s'impliquent depuis cinq ans à restaurer la biodiversité !
23 août 2013
Montréal, le 23 août 2013 - Une trentaine de jeunes Montréalais ont, pour une cinquième année consécutive, sillonné les sentiers de deux parcs-nature situés sur le territoire de Montréal à la recherche du nerprun, plante exotique nuisible à nos milieux naturels. Recrutés dans le cadre du Projet de restauration et de valorisation de la biodiversité en milieu urbain et issus du programme Valorisation jeunesse – Place à la relève, ces jeunes ont ainsi permis d'éradiquer un nombre considérable de plants dans l'écoterritoire des sommets et flancs du mont Royal ainsi que dans les parcs-nature de l'Île-de-la-Visitation et du Bois-de-Liesse.
Durant sept semaines, ces jeunes, supervisés par des biologistes, se sont intéressés aux milieux naturels, ont appris à identifier des plantes et, surtout, se sont impliqués dans une action concrète de protection et de mise en valeur de leur environnement. Depuis la première édition du projet en 2008, 130 jeunes ont coupé quelque 2 694 353 tiges et rejets de souches de nerprun. Ce faisant, ce sont 1 237 m3 de biomasse de nerprun qu'ils ont retirés du milieu naturel. En remplacement de cette plante nuisible, ils ont planté 8 440 végétaux indigènes, arbres et arbustes.
« Ce projet a permis au cours des cinq dernières années de rétablir la biodiversité et de contribuer à maintenir l'intégrité des milieux naturels qui composent le paysage montréalais. Il a également donné l'occasion à des jeunes d'obtenir des emplois d'été qualifiants et valorisants. Grâce aux efforts considérables qu'ont déployés ces jeunes participants, les visiteurs des grands parcs pourront apprécier des écosystèmes enrichis et une canopée plus dense. Les jeunes peuvent être fiers de leur réalisation. Nous tenons à leur exprimer notre fierté et notre reconnaissance pour le travail qu'ils ont accompli. Merci également aux citoyens qui se sont joints à l'effort devenu collectif », déclare M. Mario Cicioli, Directeur des grands parcs et du verdissement et du Bureau du Mont-Royal à la Ville de Montréal.
« La Fondation Hydro-Québec pour l'environnement a décidé d'appuyer ce projet parce qu'il reflète le désir de la collectivité de gérer son environnement de façon responsable, par des gestes qui permettent de transmettre aux générations futures le patrimoine naturel du Québec », souligne Catherine Leconte, directrice générale de la Fondation.
La lutte contre le nerprun constitue un véritable enjeu économique et environnemental auquel la Ville accorde beaucoup d'énergie depuis maintenant plusieurs années.
En 2013 seulement, 241 510 $ ont été investis afin qu'on puisse poursuivre les interventions d'éradication, alors que les équipes ont coupé quelque 408 000 tiges et rejets de nerprun et planté 1 500 végétaux indigènes. La lutte au nerprun est une entreprise de longue haleine qui commence à porter ses fruits, mais qui exige qu'on revienne chaque année sur les sites pour éradiquer les pousses. Toutefois, même s'il demeure des rejets à couper, la restauration des milieux naturels est nettement visible. Depuis cinq ans, c'est 17 ha de forêt qui ont été restaurés ce qui représente près de 34 terrains de football.
L'éradication du nerprun a été rendue possible à nouveau cette année grâce à la participation de la Fondation Hydro-Québec pour l'environnement (50 000 $), du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles ainsi que le ministère des Affaires municipales des Régions et de l'Occupation du territoire, par l'entremise du programme Valorisation Jeunesse – Place à la relève (90 000 $). Les jeunes ont été accueillis et formés par SOVERDI (15 750 $), qui a apporté un soutien à l'encadrement administratif du projet d'éradication du nerprun, ainsi que par Les amis de la montagne et le Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement (GUEPE), qui ont supervisé le travail sur le terrain. La Ville de Montréal a fourni des ressources humaines pour veiller au bon fonctionnement de l'ensemble du projet. Ce projet bénéficie également du soutien de ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
