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Micheline Rouleau

Micheline Rouleau, photo: Ville de MontréalMicheline Rouleau, photo: Ville de Montréal

Élue pour la première fois en 2017, Micheline Rouleau est conseillère de la ville dans l'arrondissement de Lachine.

 

Pourquoi vous êtes-vous lancée en politique municipale?

J'étais à la retraite depuis environ six mois quand on m'a approchée et je me suis dit que les administrations, de façon générale, manquaient d'aîné.es.

 

Quels sont les enjeux municipaux ou sociaux qui vous tiennent à cœur?

J'aimerais faire une différence dans la vie des aîné.es. Les personnes qui vivent en résidence ou qui sont malades ont déjà des services, mais j'aimerais travailler pour la grande majorité des aîné.es, celles et ceux qui souhaitent demeurer dans leur domicile, qui ont un revenu fixe et qui auraient besoin d'un petit coup de main de temps à autre

 

Est-ce qu'il y a un projet que vous aimeriez réaliser dans votre arrondissement?

Je voudrais mettre en place un service d'aide à l'entretien à domicile par des personnes bénévoles bricoleuses ou autres, tout comme nous avons le service de soins à domicile offert par le CLSC. Cela permettrait à plusieurs aîné.es de conserver leur propriété plus longtemps, et donc de préserver leur santé physique et mentale.

 

Dans votre rôle d'élue, qu'est-ce qui vous essouffle et qu'est-ce qui vous donne du souffle?

Étrangement les deux sont étroitement liés. Le grand nombre de réunions dans lesquelles on aborde un grand nombre de dossiers est essoufflant. Mais justement, ce grand nombre de réunions nous permet de rencontrer des collègues que nous n'aurions pas connu.es autrement, et aussi d'apprendre énormément sur la gestion de la Ville.

 

Selon vous, qu'apportent les femmes en politique?

Je crois que notre façon de voir et de faire les choses est différente de celle des hommes, pas mieux, juste différente. Avant, il n'y avait qu'un point de vue, le masculin, aujourd'hui, avec celui des femmes, le monde politique est plus représentatif de la population.

 

Qu'est-ce que les citoyennes et les citoyens devraient savoir sur la politique municipale?

Les citoyennes et les citoyens qui nous ont élu.es doivent savoir qu'elles et eux ne nous ont pas donné carte blanche sur tout. Il me semble que trop de personnes ne s'occupent de politique qu'au moment des élections. Ensuite, elles ne viennent jamais aux réunions des conseils municipaux. Ce n'est pas que tout le monde devrait être là à chaque rencontre, mais si plus de gens y assistaient ne serait-ce que quelques fois par année, on constaterait que notre travail est pris au sérieux. C'est quand on est élu.e qu'on réalise à quel point on n'a pas autant de liberté qu'on le souhaiterait et qu'il faut beaucoup de temps pour accoucher d'un projet.

 

Quels sont les éléments clés pour faire de Montréal une ville égalitaire?

Commencer par créer un esprit social et politique à partir du programme scolaire. Il faut montrer aux jeunes l'importance des gouvernements et leur présenter toutes les options, sans partisannerie. Par ailleurs, on fait énormément d'efforts pour faciliter la conciliation famille-travail, mais la famille, ce n'est pas seulement les parents et les enfants. Il faudrait aussi prendre en compte la vie des couples et des parents, y compris quand les enfants ont quitté la maison. Même quand les enfants sont grands, la présence des parents est parfois requise.

 

Quelle est la Montréalaise ou le groupe de Montréalaises qui vous inspirent?

L'honorable Louise Arbour, une femme de ma génération avec un parcours exceptionnel.

 

Quel est votre lieu préféré à Montréal?

Le Jardin botanique, que je ne fréquente pas assez souvent, mais que j'apprécie quelle que soit la saison.