Marie-Louise B. Mumbu

Marie-Louise est passionnée par le mouvement féministe et les arts, l’engagement communautaire, la politique et l’éducation. La condition des Femmes est sa cause principale de militantisme : autonomisation, représentation dans les instances décisionnelles, sécurité, bien-être.

Détentrice d’un diplôme d’études supérieures en Communication et Journalisme, son parcours et ses expériences professionnelles, tant en Afrique qu’en Europe – Festival d’Avignon, Rencontres Théâtrales Internationales du Cameroun ou Festival des Francophonies en Limousin -, et même ici à Montréal – Festival du Jamais Lu -, lui donnent une aisance et une facilité à s’affirmer et à prendre sa place.

Écrivaine et dramaturge, née et ayant grandi au Zaïre, Marie-Louise étudie et travaille en République démocratique du Congo, le même pays (ex-Congo Belge, ex-Zaïre) où son écriture s’imprègne et se nourrit de la capitale, Kinshasa, de ses rues et habitants – un lien avec la ville dont rend admirablement compte son roman Samantha à Kinshasa, publié en 2008 et qui sera réédité ici à Montréal en 2015 aux éditions Recto Verso.

Auteure membre du CEAD depuis son installation au Québec - Centre des Auteurs Dramatiques -, Marie-Louise a participé à l’évènement « Nous ? Ou 12 heures de réflexion sur le Québec et la démocratie » en avril 2012 au Monument national ; à la table-ronde « Les femmes et la guerre » en octobre 2012 au Studio Jean-Valcourt du Conservatoire en marge avec la pièce Fil blanc une mise en scène de José Babin autour de la réalité des femmes comme champ de bataille ; ou à la « Marche mondiale » de 2012 axée sur la marchandisation des ressources naturelles et ses impacts sur les femmes, cas des minières canadiennes au Congo Démocratique.

Agente de projet au Y des Femmes de Montréal – YWCA - dans le service de Leadership, le travail de Marie-Louise consiste, avec les fillettes (8-9 ans), à les amener à développer une pensée critique pour faire face aux stéréotypes, aux pressions et aux influences  des pairs et prévenir les impacts de la sexualisation. Avec les jeunes filles et les femmes (14-35 ans), son rôle est de proposer des outils pour faciliter leur intégration et leur participation à la société québécoise et réveiller en elles activisme et engagement afin qu’elles prennent leur place.

Mumbu fait beaucoup de rencontres et échanges sur la condition des Femmes d’où elle vient (viols et guerres, etc.) mais aussi de la condition de celles où elle réside désormais depuis 2010 (hypersexualisation des jeunes filles, itinérance, etc.) et ce, à travers ses animations d’ateliers dans les différentes écoles et organismes partenaires où le Y des Femmes est présent, ou dans certains théâtres et festivals montréalais en lien avec le Centre des Auteurs dramatiques.