Annonces de la VilleCommuniquésDétail du communiqué

Montréal dévoile sa Stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones 2020-2025

4 novembre 2020

Montréal, le 4 novembre 2020 - La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a dévoilé aujourd'hui, en compagnie de partenaires autochtones, la Stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones de la Ville de Montréal 2020-2025. 

Cette première stratégie de réconciliation est le fruit d'une consultation menée au cours des deux dernières années par la commissaire aux relations avec les peuples autochtones de la Ville de Montréal, Marie-Ève L. Bordeleau, auprès d'une trentaine d'organisations autochtones évoluant dans tous les domaines de la société. Cette démarche consultative a permis de donner une assise solide à cette stratégie d'envergure, qui vise à mettre en oeuvre les engagements de la Ville pour la reconnaissance et la mise en valeur de la présence autochtone à Montréal, d'hier à aujourd'hui. La démarche menant à la Stratégie a réuni les partenaires autochtones et allochtones, ainsi que les services et les arrondissements de la Ville de Montréal. 

« Avec la stratégie de réconciliation, nous visons à ce que l'héritage autochtone soit plus visible à Montréal. Nous voulons être en mesure de présenter ces femmes et ces hommes qui ont choisi notre ville pour y travailler, étudier ou élever leur famille. Nous voulons aussi nous assurer que l'ensemble des services publics qui leur sont offerts sont culturellement sécurisants afin de les soustraire le plus possible au racisme et aux discriminations  systémiques. Tout nouveau projet, programme et mesure de la Ville tiendra ainsi compte de la composante autochtone dans sa mise en œuvre. Nous travaillons aussi à augmenter la représentativité des personnes issues des communautés autochtones dans les rangs administratifs et politiques de la Ville », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.  

Depuis l'engagement de Montréal, en 2016, au processus canadien de réconciliation avec les peuples autochtones, la Ville a posé des gestes concrets pour reconnaître et valoriser les nations autochtones, notamment par l'embauche d'une commissaire aux relations avec les peuples autochtones, le changement du nom de la rue Amherst pour Atateken ou encore le soutien financier à des projets culturels autochtones et en itinérance. L'adoption de la stratégie constitue une étape majeure pour rétablir et solidifier un lien de confiance avec les peuples autochtones à Montréal.

La nouvelle stratégie s'articule autour de sept axes : 

Axe 1 : Développer une relation de gouvernement à gouvernement, au sein des instances de la Ville. La Ville de Montréal reconnaît que le développement de relations intergouvernementales avec les Premières Nations constitue un premier jalon à l'établissement d'un rapport égalitaire. De même, elle reconnaît que la société civile autochtone est un interlocuteur privilégié dans la réflexion, la recherche de solutions et la prise de décisions visant les enjeux urbains qui les concernent.

Axe 2 : Améliorer la visibilité de la présence autochtone. La Ville de Montréal reconnaît que l'histoire coloniale a fait en sorte de dissoudre l'inscription identitaire autochtone de l'espace public, du paysage social et même de la mémoire historique. À travers ce deuxième axe, la Ville vise à mieux inscrire la présence autochtone dans le paysage urbain et s'engage à consulter les communautés autochtones lors de la mise en œuvre des projets municipaux, incluant des fouilles archéologiques, et leur mise en valeur. 

Axe 3 : Soutenir la communauté autochtone urbaine. La communauté autochtone de Montréal connaît des enjeux associés à des déterminants historiques, culturels, identitaires et socioéconomiques qui lui sont propres et qui doivent être abordés dans une perspective de sécurisation culturelle. Cet axe prévoit donc des mesures pour appuyer, entre autres, la création de lieux de rassemblement culturellement adaptés à ses besoins spécifiques. 

Axe 4 : Améliorer le sentiment de sécurité des personnes autochtones à Montréal. La Ville de Montréal reconnaît le besoin de mieux soutenir les programmes culturellement sécurisants offerts par les organisations autochtones, et elle veillera à poursuivre les formations à ses employés pour que les services aux citoyens répondent également à ce besoin. 

Axe 5 : Appuyer le développement culturel autochtone en milieu urbain. La Ville de Montréal veillera à mettre en place des mesures qui contribueront au développement des cultures et des langues autochtones, à la diffusion, ainsi qu'à la mise en valeur de projets artistiques et pratiques culturelles autochtones sur son territoire. 

Axe 6 : Accompagner le développement économique de la communauté autochtone de Montréal. Cela consiste à offrir des services en réinsertion et en employabilité adaptés aux besoins spécifiques des différents peuples autochtones vivant à Montréal, de mettre en place un programme de recrutement pour les personnes autochtones au sein de la Ville de Montréal et de favoriser l'entreprenariat autochtone à Montréal. 

Axe 7 : Favoriser la protection d'espaces et d'environnement naturels selon le principe des sept générations. La Ville de Montréal s'engage à consulter les communautés autochtones lors de projets municipaux touchant au fleuve Saint-Laurent, et à intégrer leurs savoirs dans la protection des espaces et leur mise en valeur.

« Les Villes canadiennes doivent jouer un rôle de premier plan dans la réconciliation avec les peuples autochtones puisque la moitié des Autochtones vivent en milieu urbain au Canada. L'actualité récente illustre qu'il reste encore des pas de géant à faire pour que les personnes autochtones puissent évoluer dans un contexte culturellement sécuritaire. Montréal entend ouvrir la voie et se montrer une alliée des peuples autochtones, pour que d'autres grandes Villes lui emboîtent le pas », a conclu la mairesse Valérie Plante.  

La Stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones 2020-2025 est disponible sur le site web de la Ville de Montréal en cliquant ici. 

-30-