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Montréal signe la Déclaration de Paris visant à l'éradication du VIH/SIDA

1er décembre 2017

Montréal, 1er décembre 2017 – La mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante, a signé aujourd'hui la Déclaration de Paris pour confirmer l'adhésion de la Ville de Montréal à l'initiative Fast-Track Cities d'ONUSIDA : « Accélérer la riposte : mettre fin à l'épidémie de SIDA en 2030 ». Le président de l'International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC), Dr. José M. Zuniga, le directeur régional de santé publique de Montréal, Dr Richard Massé, l'ambassadeur montréalais de l'IAPAC et président et fondateur de la clinique médicale l'Actuel, Dr. Réjean Thomas, ainsi qu'une membre de la Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le sida (TOMS), Mme Sandra Wesley, étaient notamment aux côtés de la mairesse pour ce moment hautement symbolique qui a permis à Montréal de devenir la première ville canadienne à entériner la Déclaration de Paris.  

À l'instar d'autres grandes métropoles du monde, la Ville de Montréal s'engage à faire sa part pour mettre fin à l'épidémie VIH/SIDA dans le monde, d'ici 2030. La métropole confirme sa participation pour l'atteinte de l'objectif 90-90-90, visant à ce que d'ici 2020 :

  • 90% des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique;
  • 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité soient mises sous traitement antirétroviral;
  • 90% des personnes sous traitement antirétroviral aient une charge virale indétectable;
  • Zéro discrimination et stigmatisation.

« La Ville de Montréal accueille des institutions, des chercheurs et des médecins parmi les plus reconnus mondialement dans le dépistage et la lutte contre le VIH/SIDA. De plus, Montréal se distingue par ses communautés hautement mobilisées dans la lutte contre la discrimination des personnes vulnérables au VIH. C'est avec une grande fierté que je signe aujourd'hui la Déclaration de Paris, permettant à Montréal de rejoindre officiellement les autres villes qui participent à cette initiative pour agir localement à l'éradication de l'épidémie du VIH/SIDA dans le monde », a déclaré la mairesse Valérie Plante.

« En tant que président de l'IAPAC et responsable de l'initiative 90-90-90 impliquant les villes, je sais fort bien que ces objectifs ne seront pas facile à atteindre. C'est pourquoi je me réjouis de la volonté de la Ville de Montréal de mettre les bouchées doubles, notamment en créant un comité qui verra à coordonner les efforts des différents intervenants pour rejoindre les gens qui ne se sentent pas concernés et qui ignorent qu'ils sont porteurs du VIH », a ajouté Dr. Zuniga.

« Le portrait du VIH à Montréal s'est grandement transformé depuis l'apparition de l'épidémie dans les années 1980, notamment grâce à la mobilisation des communautés les plus concernées. En mettant en place une réponse coordonnée misant sur le déploiement de stratégies efficaces axées sur les populations prioritaires, nous souhaitons réduire considérablement le fardeau du VIH chez les Montréalais et les Montréalaises », a affirmé Dr Richard Massé.

« Atteindre les objectifs 90-90-90 pour éradiquer le VIH/SIDA est un projet de société dont le plus grand défi est l'élimination de la discrimination et le respect des droits de la personne, de toutes les personnes. C'est la discrimination et la peur d'être stigmatisé qui freinent le dépistage, réduisent l'accès au traitement et fragilisent le maintien des patients dans un corridor de soins. C'est contre ces préjugés et leurs impacts qu'il faut lutter, entre autres, pour que Montréal devienne une ville sans VIH/SIDA », a souligné Dr. Thomas.

La Ville de Montréal s'inscrit dans la lignée de la Déclaration de Paris de 2014 qui proclame, entre autres, que les villes peuvent contribuer largement à mettre un terme aux nouveaux cas d'infections au VIH, éviter les décès liés au SIDA et lutter contre la stigmatisation qui affecte davantage les personnes socialement vulnérables.