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Gestion de la population de castors : Verdun met sur pied un projet pilote

31 mars 2016

Montréal, le 31 mars 2016 - Afin d'améliorer la cohabitation entre le castor et l'être humain sur son territoire, l'arrondissement de Verdun met sur pied un projet pilote visant à se doter d'un plan de gestion durable pour cette espèce, excluant le piégeage. Le projet pilote explorera des solutions alternatives au trappage, tout en développant des actions de prévention des dommages causés au milieu boisé par ce rongeur.

« Notre volonté est de relever le défi de maintenir les habitats boisés riverains, tout en conservant la biodiversité de la faune, dans une optique de développement durable. Toutefois, nous devons aussi tenir compte de la sécurité des citoyens et du cadre financier de l'arrondissement. La gestion de la faune sauvage en milieu urbain est un enjeu complexe », affirme Jean-François Parenteau, maire de l'arrondissement de Verdun.

« Dans l'immédiat, nous arrêtons toute activité de trappage dans l'arrondissement et commençons tout de suite à explorer différentes avenues », annonce M. Parenteau. Après avoir consulté des vétérinaires, des spécialistes en gestion animalière ainsi que des municipalités aux prises avec une situation similaire, l'arrondissement a décidé de mettre en place un projet pilote s'articulant autour de 4 axes : prospection, plantation, protection et recherche.

Prospection
Afin de déterminer l'ampleur de la population de castors présents à L'Île-des-Sœurs, des démarches de prospection auront lieu au cours des prochaines semaines. La prospection permettra de déterminer si les animaux sont en itinérance à la Pointe Sud ou établis de façon permanente. Advenant la preuve d'une installation permanente, des mesures exploratoires seront alors aussitôt prises avec la capture et la vasectomisation de l'animal. Cette approche vise l'établissement permanent d'un couple de castors infertiles sur le territoire de L'Île-des-Sœurs. En effet, les castors étant des animaux très territoriaux, un couple pourrait suffire à protéger la Pointe Sud de L'Île de la prédation d'autres rongeurs itinérants.

Plantation
Afin de combler les besoins alimentaires des castors et de reboiser les berges, l'arrondissement prévoit également procéder à la plantation exploratoire de certaines espèces d'arbres. En effet, la revitalisation des zones riveraines avec des essences de bois tendre pourrait diminuer la pression des castors sur certains arbres indigènes. Des essais auront donc lieu avec la collaboration de l'organisme Nature-Action, un partenaire de longue date dans la gestion des écosystèmes de L'Île-des-Sœurs.
Protection
En complément à la plantation, Verdun poursuivra ses opérations de protection des arbres matures de façon intensive en 2016. Ces opérations consistent en l'installation de grillage à la base des arbres matures dans les secteurs à risque de L'Île pour éviter qu'ils ne puissent être rongés par les castors. De plus, chaque fois que les signes de la présence d'un castor seront décelés, des équipes d'interventions rapides iront sur place afin de réduire au maximum les dommages causés par les rongeurs. Ces grillages feront l'objet d'une inspection annuelle pour ne pas qu'ils entravent la croissance des arbres.

Recherche
Finalement, afin d'encadrer la mise en œuvre des trois premiers volets du projet pilote, Verdun compte s'associer à une institution académique qui saura accompagner l'arrondissement dans le choix des meilleures pratiques environnementales et de gestion de la faune à déployer sur son territoire. Le mandat de l'organisation retenue consistera, entre autres, à évaluer les impacts de l'arrêt du trappage et à proposer les espèces d'arbres les plus adaptées pour le reboisement. L'organisme étudiera la situation particulière de L'Île-des-Sœurs et aidera à mettre de l'avant des solutions innovantes, propres à ce secteur. Grâce à son expertise, il pourra réaliser une analyse de la situation et proposer un plan viable à long terme sur la base des résultats obtenus.

« Nous sommes sensibles aux questionnements soulevés par le trappage des castors. Toutefois, à titre d'administration, nous devons d'agir dans le meilleur intérêt des citoyens, et aussi celui de l'environnement. C'est dans ce sens que nous avons ciblé des actions précises qui seront ensuite évaluées rigoureusement avec le soutien d'un partenaire externe. Nous croyons ainsi être en mesure de trouver la façon optimale de préserver l'équilibre de notre écosystème », conclut M. Parenteau.


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