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Campagne électorale - « Les partis doivent s'engager à définir un nouveau pacte pour la métropole » - Denis Coderre

19 mars 2014

Montréal, le 19 mars 2014 - Accompagné du maire de Westmount, Peter Trent, du maire de Québec, Régis Labeaume, et de la mairesse de Sainte-Julie et première vice-présidente de l'Union des municipalités du Québec, Suzanne Roy, le maire de Montréal, Denis Coderre, a fait connaître ses attentes envers les différents partis politiques en lice dans la campagne électorale en cours.


« Montréal joue un rôle économique, social et culturel particulier, non seulement à l'échelle du Québec et du Canada, mais également à l'international. La mondialisation a modifié profondément la réalité urbaine et le cadre institutionnel actuel ne permet plus de relever les défis d'aujourd'hui. C'est dans cet esprit que je souhaite que tous les chefs de partis s'engagent à définir un nouveau pacte avec et pour Montréal. Le statut de métropole doit une fois pour toutes être reconnu officiellement par le prochain gouvernement du Québec », a déclaré Denis Coderre.


Le maire de Montréal a également profité de l'occasion pour donner plus de détails sur la façon dont ce pacte pourra s'appliquer à Montréal. Plus précisément, il a demandé :


1. que les projets de loi sur l'inspecteur général (PL 73), sur les régimes de retraite (PL 79) et sur le recouvrement des sommes payées en trop (PL 61), de même que les politiques nationales de lutte à l'itinérance et de mobilité durable soient adoptés et mis en place par le prochain gouvernement et ce, dès la reprise des travaux parlementaires;


2. que Montréal obtienne de l'Assemblée Nationale le statut officiel de métropole par l'entremise d'une loi. Cette loi définira ce nouveau pacte visant une révision de la gouvernance de la métropole, et sera accompagnée d'une entente proposant une nouvelle fiscalité en cohérence avec ce statut. En responsabilisant ainsi l'administration et la fonction publique montréalaises, la Ville sera en mesure de mieux répondre aux besoins de ses citoyens. Dans cette optique :
il importe que Montréal puisse négocier directement avec les gouvernements pour financer ses priorités et n'ait pas à faire approuver ses règlements d'emprunt pour réaliser ses projets d'envergure;
il faut avoir l'heure juste sur la part de Montréal dans les budgets du Québec et évaluer si celle-ci est adéquate et répond aux besoins. À l'heure actuelle, Montréal bénéficie d'une somme annuelle de 175 M$ pour assumer son statut de métropole, en plus des subventions provenant des programmes des différents ministères et du financement de projets de toutes sortes réalisés sur son territoire. Il est inévitable qu'avec le transfert de certaines responsabilités, les fonds devront suivre;
il est essentiel que les outils nécessaires à la relance économique de Montréal soient mis en place. Par exemple, la mise sur pied d'un futur Investissement Montréal permettra de jouer un rôle moteur dans l'économie en soutenant l'émergence et la croissance d'entreprises sur le territoire montréalais.
« Cette nouvelle gouvernance économique doit s'accompagner des leviers financiers (pouvoirs fiscaux, subventions) pour assurer son succès. À une échelle plus ciblée, je demande à ce que soient transférés la responsabilité et les budgets afférents des centres locaux de développement (CLD), des corporations de développement économique communautaire (CDEC) ainsi que l'ensemble des organismes voués au développement économique œuvrant sur le territoire de Montréal », a précisé le maire Coderre.
il est urgent que le développement social et communautaire relève de la responsabilité de la Ville. Montréal, plus que n'importe quelle ville au Québec, fait face à des enjeux tels l'itinérance et l'immigration. Or justement, Montréal plus que quiconque connaît les réalités propres à ces enjeux et est apte à mettre en place sur son territoire les solutions qui y sont liées.


3. qu'un partenariat sur la prise de décision concernant les voies d'accès et de passage soit établi. Avec les nombreux chantiers à prévoir au cours des prochaines années et considérant l'importante fréquentation de son réseau routier, Montréal doit être partie prenante des décisions entourant la construction, la réfection et le réaménagement des voies d'accès et de passage se trouvant sur son territoire;


4. qu'un siège sur le conseil d'administration d'Hydro-Québec soit octroyé à Montréal. Hydro-Québec intervient régulièrement sur le domaine public des municipalités. Alors que l'électrification des transports est à nos portes et que les municipalités en seront des acteurs importants, notamment au niveau des transports collectifs, le maire demande à ce que Montréal, comme métropole, via un représentant, soit présente au CA d'Hydro-Québec;


5. que le prochain gouvernement dédie une somme pour la programmation des festivités entourant le 375e anniversaire de Montréal en 2017;


6. avec pour horizon 2017, que le prochain gouvernement priorise le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie entre les rue Sanguinet et Hôtel-de-Ville afin de rendre cet espace disponible aux citoyens et de faire un véritable pont entre le centre-ville de Montréal et le Vieux-Montréal, en passant par l'Hôtel de ville;


7. que les chefs des partis s'engagent résolument dans le renouvellement des infrastructures municipales. Les besoins d'investissement dans les infrastructures sont importants mais les municipalités n'ont pas les moyens financiers d'assumer la part qu'elles financent présentement, soit 76%. À Montréal seulement, il y a des actifs d'une valeur de 16G$;


8. enfin, que des investissements importants dans le transport collectif soient effectués dans l'objectif d'améliorer la qualité de vie et de contribuer au développement économique.


« Ces demandes découlent toutes du statut de Métropole qui doit être reconnu pour Montréal. Cette démarche s'inscrit dans un mouvement mondial, où les gouvernements reconnaissent l'apport des grandes villes, que l'on qualifie parfois de cités-État ou de cités globales, pour la création de la richesse. La Ville de Québec, capitale historique, siège du gouvernement québécois et destination touristique reconnue internationalement, doit également pouvoir bénéficier d'un statut de Capitale qui lui permettra de faire face à ses réalités. Ainsi, inspirée par les conclusions du Livre blanc municipal déposé par l'Union des municipalités du Québec en novembre 2012, cette nouvelle approche de la gouvernance des municipalités profitera à l'ensemble des Québécois », a conclu le maire de Montréal.