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Catherine Mavrikakis remporte le Prix Jacques-Cartier du roman et de la nouvelle de langue française pour son ouvrage Les derniers jours de Smokey Nelson

23 mars 2012

Montréal, le 23 mars 2012 - M. Alain Bideau, délégué général du Centre Jacques-Cartier à Lyon, et Mme Helen Fotopulos, responsable de la culture, du patrimoine, du design et de la condition féminine au comité exécutif de la Ville de Montréal sont fiers d'annoncer que le Prix Jacques-Cartier du roman et de la nouvelle de langue française a été remis cette année à Mme Catherine Mavrikakis pour son œuvre intitulée Les derniers jours de Smokey Nelson, publiée aux Éditions Héliotrope. Le Prix Jacques-Cartier ainsi qu'une bourse de 10 000 $ ont été remis à la lauréate lors d'une réception qui s'est déroulée aujourd'hui au Centre d'archives de Montréal, afin de souligner la qualité et l'originalité de son œuvre.

« Je tiens à féliciter Catherine Mavrikakis ainsi que l'ensemble des participants à ce deuxième concours du Prix Jacques-Cartier du roman et de la nouvelle de langue française. Grâce à des œuvres à la facture remarquable, ces auteurs contribuent au rayonnement de Montréal ici comme ailleurs. Cette initiative conjointe qui est le fruit d'une belle collaboration entre le Centre Jacques Cartier de Lyon et le Grand prix du livre de Montréal permet de promouvoir l'excellence en matière de création littéraire », a déclaré Mme Helen Fotopulos.

« Le jury a été particulièrement sensible à l'acuité du regard posé sur la société américaine, de même que par l'aisance dont Catherine Mavrikakis fait preuve pour se glisser dans la peau de ses différents narrateurs. Dans son roman, les voix et les tonalités s'enchevêtrent pour composer le bouleversant tableau d'une époque qui peine à définir l'idée du bien », d'ajouter M. Tristan Malavoy-Racine, rédacteur en chef au journal VOIR et membre du jury.

Le roman de Mme Mavrikakis s'est distingué parmi les quelque 200 ouvrages présentés dans le cadre de ce deuxième concours, créé par le Centre Jacques Cartier de Lyon, en collaboration avec le Grand Prix du livre de Montréal. À l'occasion de son 25e anniversaire, en 2009, le Centre Jacques Cartier de Lyon a créé le Prix Jacques-Cartier que l'on remet à un romancier ou à un nouvelliste de langue française, inscrit au Grand Prix du livre de Montréal. Ce prix, accompagné d'une bourse de 10 000 $ souligne la qualité d'une œuvre dont la facture et l'originalité enrichissent le patrimoine littéraire de la francophonie. En décembre 2009, le prix a été attribué pour la première fois à Mme Monique LaRue pour L'œil de Marquise, publié aux éditions du Boréal.

À propos du Centre Jacques Cartier
Créé en 1984, le Centre Jacques Cartier rayonne principalement grâce à l'originalité et l'esprit d'ouverture des Entretiens Jacques Cartier. Depuis 1987, les Entretiens réunissent, une fois l'an, plus de 3 500 chefs de file des milieux scientifiques, artistiques, culturels et économiques qui réfléchissent aux grands enjeux qui les confrontent et proposent des pistes d'action.

Un mot sur Catherine Mavrikakis et son œuvre
Catherine Mavrikakis est née à Chicago d'une mère française et d'un père grec, le 7 janvier 1961. Elle est arrivée avec sa famille la même année à Montréal. Pendant dix ans, elle a enseigné à l'Université Concordia. En 2003, elle obtient un poste à titre de professeure agrégée au Département de littérature française de l'Université de Montréal. Catherine Mavrikakis a publié cinq romans : Deuils cannibales et mélancoliques (Trois, 1999 ; Héliotrope, 2009), Ça va aller (Leméac, 2002), Fleurs de crachat (Leméac, 2005), Le ciel de Bay City, (Héliotrope, 2008 ; Sabine Wespieser, 2009), Les derniers jours de Smokey Nelson (Héliotrope, 2011) et une pièce de théâtre intitulée Omaha Beach (Héliotrope, 2008). Elle a écrit un essai-fiction sur la maternité avec Martine Delvaux : Ventriloquies (Leméac, 2003), elle est aussi l'auteure de l'essai Condamner à mort : Les meurtres et la loi à l'écran (PUM, 2005). En 2010, elle fait paraître L'éternité en accéléré (Héliotrope) tiré de son blogue. Catherine Mavrikakis fut la lauréate du Grand prix du livre de Montréal en 2008, pour son roman Le ciel de Bay City.

Dans son nouveau roman, Catherine Mavrikakis raconte les derniers jours d'un condamné à mort, mais aussi les derniers jours de ceux qui ont été condamnés à vivre avec des souvenirs sanglants. Le Smokey Nelson de son roman a commis un massacre insensé et croupit depuis des d'années dans le couloir de la mort. Ce sont principalement les derniers jours de ceux qui ont croisé la route du personnage qui sont racontés. Des voix différentes, soudainement ébranlées et ramenées dans le passé par l'annonce de l'exécution inévitable. Les textes fluides donnent le ton à une thématique grave, à un roman polyphonique, multicolore, ample.

Membres du jury
Sous la présidence de Mme Nicole Brossard, poète, romancière et membre de l'Académie des lettres du Québec, le jury cette année était composé de M. Laurent Borrego, libraire à la librairie Monet, Mme Denise Desautels, écrivaine et membre de l'Académie des lettres du Québec, M. Tristan Malavoy-Racine, écrivain et rédacteur en chef au journal VOIR, M. Stanley Péan, écrivain et rédacteur en chef de la revue Le Libraire et de Mme Sherry Simon, essayiste et professeure à l'Université Concordia, membre de l'Académie des lettres du Québec.

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