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Protection du patrimoine: Le Sud-Ouest agira contre les propriétaires négligents

15 décembre 2011

Montréal, le 15 décembre 2011 - Le maire du Sud-Ouest, Benoit Dorais, a annoncé la mise en œuvre dès janvier 2012 d'une opération visant à actualiser les informations et les études dont dispose son arrondissement sur les bâtiments ou les ensembles d'intérêt patrimonial. Cet exercice permettra de lancer par la suite une tournée d'inspection et de mesures correctives auprès des propriétaires de ces bâtiments qui, par négligence, laissent se détériorer ce patrimoine.

« Nous ne voulons plus que le Conseil soit acculé à accepter la démolition de certains bâtiments malgré leur valeur patrimoniale parce que ceux-ci ont été abandonnés à eux-mêmes pendant trop longtemps », a déclaré le maire Benoit Dorais. « Nous ne voulons plus être déchirés entre la sécurité publique et la quiétude des voisins et notre volonté de préserver les traces de notre histoire et de notre identité », a-t-il déclaré en marge d'un conseil spécial au cours duquel le Conseil a accueilli favorablement l'appel d'une demande de démolition d'une maison d'ouvrier dans le quartier Saint-Henri.

Un défi réel
Avec les pressions de développement et de densification de son territoire, l'arrondissement fait face depuis quelque temps à des demandes accrues de démolition de bâtiments qui, dans leur ensemble, constituent son patrimoine et son histoire. L'exemple du dossier du 157, rue Saint-Philippe en témoigne éloquemment. Dans bien des cas, l'arrondissement est placé devant un fait accompli, quand le spectre de la sécurité publique vient aussi renforcer la décision en faveur de la démolition. « Dans ce cas particulier, nous avons pris en compte l'inquiétude du voisinage quant à l'état du bâtiment qui s'est dégradé lors de longues périodes d'inoccupation. », a convenu le maire.

Selon la conseillère de Saint-Henri–Petite-Bourgogne–Pointe-Saint-Charles et présidente du comité consultatif d'urbanisme (CCU), Véronique Fournier, le dossier du 157, rue Saint-Philippe révèle les lacunes actuelles et le manque d'incitatifs à mettre en valeur et à préserver ce patrimoine. « Bien des gestes ont déjà été posés, pensons simplement à l'adoption du Règlement sur les Plans d'implantation et d'intégration architecturales (PIIA), mais nous voulons aller plus loin », a-t-elle insisté.

Rappelons que le Sud-Ouest a été le berceau de l'industrialisation de Montréal et même du Québec et du Canada. « Il faut que les quartiers qui longent le canal de Lachine gardent vivante la mémoire de leur passé industriel et de la vie quotidienne des ouvriers qui y vivaient. Il reste peu de vestiges de ces habitations d'ouvriers, car on s'est trop souvent limité, dans le passé, à la seule préservation des grandes demeures bourgeoises ou des institutions. Nous espérons que cette démolition soit la dernière à être rendue inévitable par la négligence et l'abandon d'un bâtiment », a conclu le maire Benoit Dorais.