Annonces de la VilleCommuniquésDétail du communiqué

Élise Turcotte remporte le Grand Prix du livre de Montréal pour son roman Guyana, publié chez Leméac Éditeur

14 novembre 2011

Montréal, le 14 novembre 2011 - Mme Helen Fotopulos, responsable de la culture, du patrimoine, du design et de la condition féminine au comité exécutif de la Ville de Montréal, a décerné aujourd'hui le Grand Prix du livre de Montréal à Mme Élise Turcotte, pour son roman Guyana publié chez Leméac Éditeur. La cérémonie officielle, qui a rassemblé de nombreuses personnalités du monde littéraire, s'est déroulée en présence des membres du jury, qui fut présidé cette année par Mme Nicole Brossard. 

« Je tiens à féliciter Mme Élise Turcotte, les finalistes de cette année ainsi que l'ensemble de nos créateurs du domaine de la littérature qui, par des œuvres marquantes, contribuent activement à enrichir le milieu de l'édition québécoise. La création littéraire joue un rôle prépondérant dans la diffusion de la culture. Le Grand Prix du livre de Montréal, au même titre que le Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal, est une belle occasion de souligner le talent de nos artistes tout en contribuant au rayonnement de Montréal comme un joueur incontournable dans le domaine de l'édition » a déclaré Mme Fotopulos.

Le Grand Prix du livre de Montréal s'inscrit cette année dans la programmation de la Saison de la lecture de Montréal, un regroupement de partenaires qui se mobilisent pour faire la promotion du plaisir de la lecture. Qu'ils soient animateurs, auteurs, bibliothécaires, éditeurs, libraires ou promoteurs d'évènements littéraires, les forces vives du milieu se sont réunies pour faire une grande fête de la lecture tout au long de l'automne.

Le roman Guyana, d'Élise Turcotte était en lice avec quatre autres œuvres notables : Pour sûr, de France Daigle (Les Éditions du Boréal), Plus haut que les flammes, de Louise Dupré (Les Éditions du Noroît), Il pleuvait des oiseaux, de Jocelyne Saucier (XYZ éditeur) et The Obituary, de Gail Scott (Coach House Books). Mentionnons qu'Élise Turcotte était finaliste l'an dernier pour son roman Ce qu'elle voit (Éditions du Noroît).

Un mot sur Élise Turcotte et son œuvre
Élise Turcotte, poète, romancière et nouvelliste québécoise, enseigne la littérature au Cégep du Vieux-Montréal depuis 1986. Elle a complété une maîtrise en études littéraires à l'Université du Québec à Montréal (1984) ainsi qu'un doctorat en création littéraire à l'Université de Sherbrooke en 1991. Elle a remportée à deux reprises le Prix du Gouverneur général et de nombreuses autres prestigieuses distinctions. Ses livres sont traduits en anglais, en catalan et en espagnol.

Guyana, c'est l'histoire d'une mère et son fils, Ana et Philippe, dont les vies sont chamboulées par la mort de leur coiffeuse, mort qui a toutes les apparences d'un suicide. Ana et Philippe sont unis de façon bouleversante par le deuil de Rudi, le père de Philippe, décédé un an auparavant d'un cancer, laissant l'adolescent inconsolable. L'histoire prend un tournant lorsque leur coiffeuse, Kimi, est retrouvée pendue dans son salon. Kimi qui était nouvellement installée dans le quartier était le symbole de leur recommencement. Ana ne croit pas au suicide et se lance dans une enquête aux ramifications très personnelles. Elle développera une véritable obsession : comprendre cette mort qui a toutes les allures d'un suicide mais qui, selon elle, ne peut en être un. Elle rejettera encore plus cette thèse retenue par les policiers après avoir fait la rencontre de Wilson, fiancé de Kimi et trafiquant de drogue qui semble cacher quelque chose. Retrouvant son instinct de journaliste, Ana tente alors de retracer la vie de la jeune immigrante guyanaise, étrange quête aux yeux de l'inspecteur chargé de l'affaire et qui va jusqu'à faire dire à la narratrice: "J'avais besoin de ce meurtre pour vivre tout à fait''.

Membres du jury de 2011
Sous la présidence de Mme Nicole Brossard, poète, romancière et membre de l'Académie des lettres du Québec, le jury cette année était composé de M. Laurent Borrego, libraire auprès de la librairie Monet, Mme Denise Desautels, écrivaine et membre de l'Académie des lettres du Québec, M. Tristan Malavoy-Racine, écrivain et rédacteur en chef  au  journal VOIR, M. Stanley Péan, écrivain et rédacteur en chef de la revue Le Libraire et de Mme Sherry Simon, essayiste et professeure à l'Université Concordia, membre de l'Académie des lettres du Québec.

À propos du Grand Prix du livre de Montréal
Ce prix annuel de 15 000 $ est décerné à un auteur ou à des coauteurs d'un ouvrage de langue française ou anglaise de création, d'analyse, de compilation ou de référence littéraire, artistique ou sociohistorique (à l'exception des rééditions et des traductions) pour la facture exceptionnelle et l'apport original que représente cette publication. L'œuvre devait avoir été publié pour la première fois entre le 1er octobre 2010 et le 30 septembre 2011, par un auteur ou par un éditeur domicilié sur le territoire de la Ville de Montréal. Les livres de poésie et les essais contenant des fragments déjà parus dans des revues étaient admissibles. De 1965 à 1982, cette distinction a porté le titre de Grand Prix littéraire de la Communauté urbaine de Montréal. Puis il y a eu une pause de 1983 à 1986. Depuis sa relance par la Ville de Montréal en 1987, ce prix est vite devenu l'une des distinctions littéraires québécoises majeures qui contribuent activement à la diffusion du livre.

L'an dernier, l'écrivaine Perrine Leblanc a remporté cet honneur pour son roman L'homme blanc, publié par Le Quartanier.

-30-