Sécurisation du secteur Laurier Est - Bilan des premières interventions et nouvelles actions
24 août 2011
Montréal, le 24 août 2011 - Le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, a confirmé aujourd'hui que les changements de sens apportés aux avenues Laurier et Christophe-Colomb le 14 mai dernier ont eu les effets recherchés dans les rues ciblées, soit : Christophe-Colomb, Berri, Resther, Mentana (au nord de Laurier Est) et les alentours de l'école Laurier. « Sur les 11 500 voitures de transit visées par ces changements, plus de la moitié ne circulait plus dans les rues résidentielles après un mois », a-t-il précisé. L'arrondissement s'apprête maintenant à corriger les impacts indésirés des premières interventions dans certaines rues avoisinantes tout en poursuivant l'opération de sécurisation du secteur Laurier Est. Tel que promis aux citoyens, une attention toute spéciale a été accordée à la sécurisation des abords de l'école Paul-Bruchési.
Voici un sommaire des actions qui seront mises en place : • déviations de la circulation aux angles Gilford–Chambord et Gilford–De Lanaudière (autour de l'école Paul-Bruchési); • mise à sens unique vers l'est de la rue Gilford, entre De Lanaudière et Papineau; • inversion du sens unique de la rue Saint-André, entre Saint-Joseph Est et Laurier Est, et des rues Chambord, De Lanaudière et Garnier, entre Gilford et Saint-Joseph Est; • fermeture du terre-plein central à l'angle de Saint-Joseph Est et Garnier; • interdictions de virage à droite, de l'ouest vers le sud, dans la rue Saint-Grégoire à l'angle de Chambord et de Fabre, entre 7 h et 9 h; • en direction ouest, obligation de continuer tout droit ou de tourner à droite à l'intersection de Saint-Joseph Est et Marquette, du lundi au vendredi, de 7 h à 22 h; • interdiction de virage à gauche, de l'ouest vers le nord, à l'angle de Rachel Est et De Lanaudière, du lundi au vendredi, de 7 h à 22 h.
Les mesures annoncées aujourd'hui ont été déterminées au terme de travaux intensifs d'observation, de comptage, d'analyse et de simulation effectués au cours de l'été. Selon M. Ferrandez, cette approche a permis d'éviter des modifications qui semblaient nécessaires au lendemain du changement, mais qui se sont finalement avérées non pertinentes. « Plusieurs des solutions que nous présentons aujourd'hui sont différentes de celles que bien des gens trouvaient évidentes a priori », a-t-il ajouté.
Pour choisir les mesures les plus efficaces, l'arrondissement s'est adjoint une équipe de chercheurs de l'Université McGill, dirigée par Marianne Hatzopoulou, professeure, Ingénierie des transports, Département de génie civil et de mécanique appliquée de l'Université McGill. L'équipe s'appuie sur des recherches de pointe et sur un outil technologique très puissant pour simuler les comportements des automobilistes. « De tous les scénarios évalués, celui retenu par l'arrondissement semble le plus efficace pour réduire la circulation de transit de la plupart des rues résidentielles du secteur en la redistribuant dans le réseau artériel, et ce, sans augmentation importante dans les rues avoisinantes », a expliqué Mme Hatzopoulou.
Les nouvelles interventions s'étaleront de la fin août, pour la sécurisation des alentours de l'école Paul-Bruchési, à la mi-octobre pour la plupart des autres, selon les contraintes juridiques et matérielles. « À cause des changements que nous ferons dans la rue Gilford pour sécuriser l'école, la situation va fort probablement empirer à la fin août dans d'autres rues avant de s'améliorer vers la mi-octobre, a prévenu le maire Ferrandez. Nous aurions pu éviter cela en faisant toutes les interventions en octobre, mais cela aurait exigé que nous retardions la sécurisation de l'école. Nous avons privilégié la sécurité des enfants et nous espérons que la population saura se montrer patiente pendant ces quelques semaines. »
Selon Richard Bergeron, chef de Projet Montréal et conseiller de Jeanne-Mance, une méthode progressive où chaque vague d'interventions vient peaufiner la précédente est optimale pour toute administration qui entreprend de modifier les débits de circulation dans une ville. « En franchissant un pas à la fois, on peut mesurer les impacts au fur et à mesure et progresser de la manière la plus ordonnée possible. Autre avantage non négligeable, cette approche permet de doser les interventions de manière à atteindre les cibles de réduction du trafic sans compliquer plus que nécessaire les trajets des résidants. L'important, c'est la volonté et la capacité de corriger rapidement les impacts indésirés, comme l'administration Ferrandez l'a fait jusqu'ici. »
Contexte et suite du projet Laurier Le projet Laurier est le premier volet du plan de gestion de la circulation de transit que l'arrondissement a annoncé le 21 juin 2010. Ce plan a pour but d'accroître la sécurité des résidants de l'arrondissement, surtout les plus vulnérables, en diminuant le nombre de voitures qui empruntent des rues résidentielles dans le seul but de se rendre au centre-ville ou d'en revenir. « Cette circulation de transit représente plus de 80 % de la circulation sur Le Plateau-Mont-Royal. Or, la Direction de la santé publique a constaté que le nombre de voitures en circulation est le facteur qui a l'impact le plus déterminant sur le nombre d'accidents routiers impliquant des piétons et des cyclistes », a souligné M. Ferrandez.