Par Geneviève Létourneau-Guillon avec la collaboration de Paul-André
Linteau
Les premiers tronçons de la rue
sont ouverts à partir de 1758 dans le faubourg Saint-Laurent. Dès la fin des
années 1780, la voie offre un trajet continu entre les rues Saint-Alexandre et
Sanguinet. Son prolongement s’étalera ensuite sur plus d’un siècle. Longtemps
appelée Sainte-Geneviève, la rue est nommée Sainte-Catherine vers le début du
XIXe siècle. L’origine de ce toponyme et la date de son attribution restent
mystérieuses. Une explication l’associe à Catherine Bourbonnais, une des
premières résidantes de la voie. Une autre, plus répandue, l’attribue à Jacques
Viger, inspecteur des chemins, qui aurait choisi le prénom d’une de ses
belles-filles, Catherine-Elizabeth.
La rue Sainte-Catherine se développe d’abord dans sa partie centrale pour
ensuite s’étendre à l’ouest et à l’est. Elle est alors au cœur des grands
quartiers bourgeois qui se constituent à partir du milieu du XIXe siècle. À la
fin de cette période, elle est devenue la grande artère commerciale de Montréal
et jouit d’un rayonnement important.
La rue Sainte-Catherine s’étend
d’ouest en est, sur une longueur de 11,2 km, depuis l’intersection de l’avenue
Claremont et du boulevard De Maisonneuve, dans Westmount, jusqu’à ce qu’elle
rejoigne la rue Notre-Dame Est. Elle reprend ensuite, en petits tronçons, dans
la Ville de Montréal-Est et dans Pointe-aux-Trembles pour se terminer à la rue
des Saules. La voie traverse la Ville de Westmount, les arrondissements de
Ville-Marie et de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, la Ville de Montréal-Est et
l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Cinq segments ont
été identifiés; ils sont présentés dans un ordre géographique, d’ouest en est,
plutôt que chronologique.