L'Avenue du Parc
L’avenue du Parc et ses intersections

Des voies ferrées (au nord de l’avenue Van Horne) à la rue Jean-Talon

L’avenue du Parc est prolongée d’abord en 1901 à la suite de l’acquisition d’un terrain au nord des voies du Canadien Pacifique jusqu’au nord de l’avenue Beaumont. L’aménagement d’un pont ferroviaire entre l’avenue Van Horne et la rue Beaubien après la Première Guerre mondiale facilite l’accès à l’autre côté de la voie ferrée et permet le développement du secteur au nord de cette dernière. En 1924, la voie est ouverte jusqu’à la rue Jean-Talon. Le croisement d’une deuxième voie ferrée, entre l’avenue Atlantic (devenue Saint-Zotique) et la rue Beaubien, ralentit un temps l’urbanisation, bien qu’elle soit dotée d’un passage à niveau en 1917. La construction d’un second pont ferroviaire dans les années 1930 facilite la circulation et contribue à désenclaver le secteur.

Intersection des avenues du Parc et Beaumont, 1939, VM6, R3086-2.

Si des maisons sont construites dès le début du XXe siècle, les terrains aux abords de l’avenue du Parc sont développés au courant des années 1930 et 1940. À l’origine, les bâtiments sont surtout des petites maisons, en brique, de deux ou trois étages. Toutefois, dès la fin des années 1920, plusieurs manufactures s’installent, attirées par la proximité des voies ferrées.

En effet, entre les avenues Van Horne et Beaumont, l’avenue est inscrite dans un triangle de manœuvre ferroviairedu Canadien Pacifique, formé par les voies de chemin de fer allant vers l’ancienne gare de triage Outremont et les anciennes gares Jean-Talon et du Mile-End. Ancienne gare de triage Outremont, 1993, VM94, 1993-363.L’ancienne gare Jean-Talon (1931), construite durant la crise économique grâce à un programme de relance de l’emploi, est fermée en 1983, lorsque le CP cède à Via Rail le transport des passagers. La Ville en fait l’acquisition la même année pour la construction de la station de métro Parc (1987). Une nouvelle gare ferroviaire Parc est inaugurée en 1997 près de la sortie du métro pour desservir la ligne de trains de banlieue Montréal/Blainville, tandis que l’ancien édifice de la gare Jean-Talon est recyclé en espace commercial.

Au sud de la rue Beaubien, le bâtiment de l’imprimerie Ronalds (1927-1987) est transformé en espaces commerciaux. Près de la seconde voie ferrée, les installations de International Paints (1930-1988), concentrées rue Hutchison, débordent sur l’avenue du Parc. Puis, à partir des années 1950, de nombreux entrepôts et bâtiments commerciaux sont érigés, de sorte que cette partie de l’avenue perd peu à peu sa fonction résidentielle.

Résidences de l'avenue du Parc / François Pesant, 2010, VM94, 1009160900.Les premiers résidants de ce segment sont majoritairement anglophones. Les francophones sont toutefois de plus en plus nombreux, composant environ la moitié de la population en 1960. À cette date, plusieurs résidants originaires d’Europe de l’Est habitent aussi cette partie de la voie. Par la suite, la composition ethnoculturelle se diversifie encore plus.

En 1919, une ligne de tramway est établie entre les avenues Atlantic et Beaumont, le « 76 Park Extension ». Elle atteint la rue Jean-Talon quelques années plus tard, puis est intégrée à la ligne 80, prolongée. Le tramway no 17 sur l'avenue du Parc circulant vers le nord vers Cartierville, 1933, VM98,SY,D3,P037.Avec la disparition des tramways en 1958, ce segment de la voie, comme les précédents, est desservi par la ligne d’autobus 80 et, depuis 1987, par la station de métro Parc.

À partir de 2002, la section de la rue comprise entre les deux voies ferrées fait partie de l’arrondissement de Rosemont—La-Petite-Patrie et celle plus au nord, de l’arrondissement de Villeray—Saint-Michel—Parc-Extension. La voie, interrompue à la rue Jean-Talon, reprend beaucoup plus loin au boulevard Crémazie.

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