Le boulevard Saint-Joseph en direction est, depuis la rue Saint-Hubert - 27 juin 1945
Le boulevard Saint-Joseph et ses intersections

Du pont ferroviaire de la rue D'Iberville au boulevard Pie-IX

Ce segment du boulevard Saint-Joseph est formé à l'origine de deux parties continues. Le premier, nommé rue Malette en 1911, va de la 13e Avenue à un point à l'est de la 18e Avenue. De là jusqu'au boulevard Pie-IX, il s'agit de la rue Armand, ouverte en 1913. En 1931, ce nom est donné à l'ensemble de la voie allant de la 13e Avenue au boulevard Pie-IX. La construction du pont ferroviaire en 1932, à l'intersection de la rue D'Iberville, facilite le prolongement, en 1953, du boulevard Saint-Joseph à l'est de la voie ferrée, favorisant ainsi la circulation d'ouest en est.
L'implantation des ateliers Angus en 1904 et la présence de deux carrières attirent la population dans Rosemont. Dans la première moitié du XXe siècle, de nombreuses industries s'installent sur le boulevard Saint-Joseph. Durant les années 1940 et 1950, on y construit une fabrique d'acétylène, une usine de boîtes en carton et des entrepôts. Des entreprises reliées à l'activité d'extraction de la pierre s'établissent aux alentours de la carrière Martineau. En 1961, à l'intersection de la rue D'Iberville, l'imprimerie du journal Montréal-Matin est construite. Le bâtiment est repris en 1989 par la Communauté urbaine de Montréal (1970-2001) pour en faire un édifice à bureaux.
La physionomie du boulevard change au cours du XXe siècle, notamment à la suite de la fermeture des deux carrières. En 1947, la Ville de Montréal achète la carrière Martineau pour permettre le prolongement du boulevard, et en faire un dépotoir municipal. Après le comblement de la carrière, en 1957, le terrain devient le parc (Lafond). Une portion de la carrière Quirck & Rogers connaît le même sort alors qu'elle devient officiellement le parc du Pélican en 1966. Le ralentissement de la production des ateliers Angus, après la Deuxième Guerre mondiale, se poursuit jusqu'à leur fermeture en 1992, ce qui modifie les abords du boulevard. Entre 1984 et 1994, des projets résidentiels transforment ce secteur. Cependant, à l'intersection de la rue Molson et du boulevard Saint-Joseph, un secteur industriel demeure avec l'implantation du Technopôle Angus.
Le boulevard Saint-Joseph est le premier grand boulevard aménagé à Montréal. D'ouest en est, il a la même emprise, avec un terre-plein central réduit à une bande de béton dans les années 1960 pour laisser plus de place à l'automobile. Cette voie devient alors une grande artère de circulation qui relie les arrondissements d'Outremont, du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont—La Petite-Patrie. Conçu initialement comme une artère bourgeoise, le boulevard Saint-Joseph marque l'imaginaire littéraire des Québécois par sa place dans les Chroniques du Plateau Mont-Royal.

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