De la rue Molson au boulevard Pie-IX
Au-delà du chemin de fer et des
ateliers Angus, dans l’ancienne municipalité de la Côte-de-la-Visitation,
devenue la Petite-Côte, puis Rosemont (1872-1910) et dans l’ancienne Ville de
Maisonneuve (1883-1918), il y a un segment de l’avenue du Mont-Royal qui s’est
développé au cours du XXe siècle en plusieurs étapes. La rue
Laflèche, d’abord appelée la rue du Parc, allant de l’avenue Bourbonnière au
boulevard Pie-IX, change de nom en 1952 pour devenir l’avenue du Mont-Royal.
Deux portions s’y ajoutent successivement, du boulevard Saint-Michel à l’avenue
Bourbonnière en 1984 et de la rue Molson au boulevard Saint-Michel vers
1998-1999, à la suite de la fermeture des ateliers Angus (1904-1992).
L’avenue du Mont-Royal dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie est
une rue résidentielle. Les terrains qu’occupaient les ateliers Angus laissent
place à des développements immobiliers autour desquels on crée des parcs. Sur
l’avenue du Mont-Royal, on en compte deux, le parc Richard-Angus et le parc
J.-Arthur-Champagne. Dans la section plus ancienne, il y a l’église
Saint-Albert-le-Grand.
Chemin important et ancien dans la partie rurale de Montréal, l’avenue du
Mont-Royal s’est rapidement imposée comme axe de transport, autant à cheval
qu’en tramways ou en autobus. Elle a attiré les gens, avec sa variété de
services, de commerces et de divertissements. À travers le temps, on a pu y
jouer au golf, aller à l’Exposition provinciale, voir des courses de chevaux, y
voir jouer le Canadien et aller au cinéma. L’avenue est un lieu de rassemblement
non seulement pour les gens habitant le quartier, mais pour beaucoup d’autres
Montréalais et de visiteurs.
Le boulevard et l’avenue du
Mont-Royal montrent diverses facettes. Dans Outremont, cette voie traverse un
quartier aisé. Entre les avenues de l’Hôtel-de-Ville et Papineau, elle est le
cœur d’un Plateau-Mont-Royal transformé dont on peut sentir le pouls. On vient
de loin pour déambuler sur « l’Avenue »; au printemps et durant l’été,
l’effervescence y est palpable ce qui en fait un milieu coloré. À partir de
l’avenue Papineau, elle devient plus tranquille et dessert principalement les
résidents des environs. À l’est du chemin de fer, on voit l’empreinte des
nouveaux développements avec un nombre important de maisons et d’appartements en
copropriété construits sur les anciens terrains, décontaminés, des ateliers
Angus. L’avenue du Mont-Royal offre des perspectives visuelles intéressantes,
d’une part sur le Mont-Royal et de l’autre sur le Stade
olympique.