Les paramètres d’affectation du sol et de densité de construction
ainsi que les orientations du Plan d’urbanisme qui ont une portée
réglementaire se traduisent dans la réglementation d’urbanisme
des arrondissements.
Le zonage est le principal instrument réglementaire
de mise en œuvre du Plan d’urbanisme. Il détermine la vocation des différentes
zones du territoire afin d'y contrôler l'usage des terrains et des bâtiments
ainsi que l'implantation, la forme et l'apparence des constructions.
D’autres
règlements d’urbanisme confèrent un pouvoir
discrétionnaire permettant d’adapter l’insertion de projets
en tenant compte du caractère du milieu ou d’un contexte particulier.
Il s’agit des règlements sur les plans d’implantation et
d’intégration architecturale (PIIA), sur les plans d’aménagement
d’ensemble (PAE), sur les usages conditionnels et sur les projets particuliers.
Ils permettent une gestion plus adaptée de l’aménagement
du territoire dans le respect du Plan d’urbanisme.
S’éloignant
d’une approche strictement normative, le mode
d’encadrement réglementaire retenu par le Plan d’urbanisme
ne vise pas une révision majeure des règlements de zonage des
arrondissements. Le territoire de la ville étant largement construit,
le Plan prescrit des paramètres d’affectation du sol et de densité de
construction relativement larges pour les secteurs établis dont on souhaite
préserver le caractère.
L'application des paramètres réglementaires
est plus précise
et découpée dans les portions du territoire appelées à se
construire ou à se transformer ainsi que dans les secteurs où le
Plan vise une intensification des activités. Dans les douze mois suivant
l'adoption du Plan d'urbanisme, les arrondissements doivent adopter des règlements
de concordance de manière à traduire ces paramètres dans
la réglementation d'urbanisme.
Les choix d’affectation du sol et
de densité de construction s’appuient
sur le parti d’aménagement et sur les principes qui en découlent,
notamment :
préserver le bâti et les fonctions des secteurs
établis et traduire les volontés de changement du Plan pour les secteurs à
construire ou à transformer;
préserver l’échelle humaine de la ville en veillant à
ce que les interventions sur le cadre bâti tiennent compte du caractère
général du voisinage;
soutenir la diversité des activités dans le Centre
des affaires et y concentrer la plus forte densité de construction de
Montréal;
intensifier le développement autour de certaines
stations de métro et gares de train de banlieue en vue de favoriser une
utilisation accrue du transport collectif;
assurer une densité de construction adéquate sur les
sites à construire à des fins résidentielles dans les secteurs propices à
l’intensification de l’habitation;
favoriser
une utilisation plus intensive du sol dans les secteurs d’emplois
en soutenant une intensification et une diversification des activités
d’emplois.
Par ailleurs, le document complémentaire au Plan
d'urbanisme, présenté à la partie III, assure la cohérence du développement de la ville.
Pour ce faire, il traduit certains objectifs et paramètres sous forme
de règles et de critères auxquels se conforme la réglementation
d'urbanisme des arrondissements.