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Martine Delvaux, lauréate du Grand Prix du livre de Montréal 2020 pour Le boys club

9 novembre 2020

Montréal, le 9 novembre 2020 - L'écrivaine Martine Delvaux est la lauréate du Grand Prix du livre de Montréal 2020 pour son essai Le boys club, publié aux Éditions du remue-ménage. L'œuvre de Martine Delvaux a été sélectionnée parmi les 186 titres soumis par les maisons d'édition cette année.

Cette prestigieuse reconnaissance de la Ville de Montréal, accompagnée d'une bourse de 15 000 $, a été décernée virtuellement à la lauréate via une vidéo diffusée le lundi 9 novembre sur les sites de la Ville et des Bibliothèques de Montréal et à laquelle ont pris part la vice-présidente du comité exécutif et responsable de la culture, Madga Popeanu; le président du jury, Michael Delisle; et la lauréate, Martine Delvaux.

La lauréate recevra également un exemplaire de son livre relié par l'atelier Delphine Platten, une relieure professionnelle ayant sa pratique à Montréal, choisie à l'issue d'un appel de candidatures.

« Cet essai est une vigie. Dans sa mire, il y a l'oppression patriarcale qui s'est pétrifiée en système et les comportements qui sont à l'œuvre dans une structure trop souvent invisible. [...] Le boys club nous livre une déconstruction formidable par la quantité de ses exemples. L'effet pourrait être chagrin, mais l'ouvrage se clôt sur un souhait : l'invention d'une structure qui donne une place au corps de toutes et tous, qui donne une place à la vie », a souligné le jury du Grand Prix du livre de Montréal.

« Nous félicitons chaleureusement Martine Delvaux pour la qualité et l'originalité de son ouvrage Le boys club. Le Grand Prix du livre de Montréal nous rappelle une fois de plus combien il est important de célébrer la littérature, qui est un art vivant et intemporel. Par ce prix d'importance, nous contribuons à donner une meilleure visibilité aux autrices, aux auteurs et à leurs œuvres. Nous participons ainsi à la construction de notre paysage littéraire et culturel commun. Aussi, nous ne pouvons que nous réjouir que le Grand Prix du livre de Montréal ait pu avoir lieu cette année, malgré la pandémie », a souligné la vice-présidente du comité exécutif de la Ville et responsable de la culture, Magda Popeanu.

Si Le boys club de Martine Delvaux a obtenu la faveur du jury, les autres finalistes, dont l'annonce avait été faite le 16 octobre dernier, remportent une bourse de 1 000 $ chacun. Il s'agit de : Kaie Kellough, pour son recueil de nouvelles Dominoes at the Crossroads, (Esplanade Books); Pierre Nepveu, pour son recueil de poésie L'espace caressé par ta voix (Éditions du Noroît); Patrick Nicol, pour son roman Les manifestations (Le Quartanier éditeur); et Pierre Samson, pour son roman Le Mammouth (Éditions Héliotrope).

Martine Delvaux 

Voix forte, libre et incontournable du féminisme contemporain, la romancière et essayiste Martine Delvaux est née en 1968 dans la ville de Québec. Amoureuse d'écriture, la professeure au département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) est notamment l'auteure de cinq romans publiés chez Héliotrope : C'est quand le bonheur ?, Rose amer, Les cascadeurs de l'amour n'ont pas droit au doublage, Blanc dehors et son tout dernier, Thelma, Louise & moi, en sélection au Prix des libraires 2019. Dans un souci de transmission d'une parole féministe qui rassemble, elle observe, gratte, analyse, déconstruit les clichés. Comme essayiste, on lui doit entre autres l'ouvrage primé Le boys club, paru en 2019, Les filles en série : des Barbies aux Pussy Riot et Le monde est à toi, une lettre d'amour à sa fille adolescente. Son dernier livre, Je n'en ai jamais parlé à personne, est paru en mars 2020. (Source : les Éditions du remue-ménage)

Le boys club

Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s'observent et s'écoutent. Ils s'échangent des idées, des armes, de l'argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue à la façon d'une chorégraphie mortifère. Le boys club n'est pas une institution du passé. Il est bien vivant, tentaculaire: État, Église, armée, université, fraternités, firmes… et la liste s'allonge.

À la manière d'une chasse à l'image, c'est dans les représentations au cinéma et à la télévision que Martine Delvaux le traque. Véritable plongée en eaux noires, ce livre nous invite à considérer l'entre-soi des hommes comme un phénomène régressif. Un dispositif à profaner, déconstruire, refuser, parce que nos vies comptent. (Source : les Éditions du remue-ménage)

Le jury 

Présidé par Michael Delisle, poète et écrivain, le jury était composé de Marie-Célie Agnant, écrivaine; Luke Langille, libraire et gestionnaire à la librairie Drawn & Quarterly; Karen Isabel Ocaña, traductrice littéraire; Pierrot Ross-Tremblay, professeur et chercheur à l'Université d'Ottawa; Chloé Savoie-Bernard, poète et autrice.

Le Grand prix du livre de Montréal 

Créé en 1965, le Grand Prix du livre de Montréal vise à promouvoir l'excellence en création littéraire et à souligner le dynamisme du milieu montréalais de l'édition. Il est décerné annuellement début novembre, quelques jours avant l'ouverture du Salon du livre. Il s'agit de l'un des prix les plus prestigieux offerts par la Ville de Montréal. Depuis 2009, grâce à un partenariat avec l'Association internationale des études québécoises (AIEQ), le ou la lauréat.e du Grand Prix du livre de Montréal a la possibilité de faire une tournée de promotion dans l'un des 80 pays où l'AIEQ a des membres.

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