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Montréal sans sida : un plan d'action commun pour accélérer la riposte à l'épidémie du VIH/sida

29 novembre 2018

Montréal, le 29 novembre 2018 - À quelques jours de la Journée mondiale du sida, la Ville de Montréal, la Direction régionale de santé publique de Montréal et la Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le sida (TOMS) dévoilent le plan d'action commun Montréal sans sida 2019-2020. Élaboré en collaboration avec les communautés les plus concernées, ce plan vise à enrayer l'épidémie localement et à participer ainsi à l'effort international déployé par de nombreuses villes pour éradiquer le virus d'ici 2030 à travers le monde. 

La Déclaration de Paris

Le 1er décembre 2017, la mairesse Valérie Plante signait la Déclaration de Paris, faisant de Montréal la première ville canadienne à rejoindre le réseau international des Villes sans sida. La métropole s'est ainsi engagée à accélérer la riposte à l'épidémie de VIH en mettant les communautés au cœur de ses actions pour atteindre d'ici 2020, des objectifs ambitieux : 

·       Zéro nouvelle infection

·       90 % des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique

·       90 % des personnes qui connaissent leur séropositivité reçoivent des traitements antirétroviraux

·       90 % des personnes sous traitements antirétroviraux ont une charge virale indétectable

·       Zéro discrimination et stigmatisation 

Une métropole engagée

« La Ville de Montréal est fière de lancer ce tout premier plan d'action collectif dont les objectifs, ambitieux, nous permettront de mieux lutter ensemble contre VIH/sida, tout en prenant meilleur soin de nos citoyens qui sont touchés. Depuis un an, nous préparons ce plan avec les partenaires de façon résolument collective, rassembleuse et inclusive des personnes et communautés concernées, parce que c'est ce qu'il faut pour faire de Montréal une ville solidaire et sans sida! », souligne la mairesse de Montréal, Valérie Plante. 

Des actions prometteuses

« Sur l'île de Montréal, environ 10 000 personnes vivent avec le VIH. En 2017, il y a eu plus de 200 nouveaux diagnostics de VIH sur le territoire et ce, malgré les progrès remarquables observés dans la lutte contre le VIH/sida. Il ne faut donc pas baisser les bras, et ce plan d'action commun vient justement cibler les actions les plus prometteuses à mettre en place afin d'éliminer les derniers obstacles à la fin de l'épidémie », précise Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal et co-présidente de Montréal sans sida. 

Des communautés mobilisées

« La reconnaissance de la diversité des besoins de nos communautés concernées, notamment en ce qui a trait à la discrimination et aux inégalités systémiques qui touchent les personnes autochtones, racisées, migrantes, ou issues des communautés LGBTQ+, ainsi que les personnes en situation de pauvreté, d'itinérance, les jeunes et les personnes en conflit avec la loi, est au cœur de la démarche que nous conduisons. Nos communautés sont mobilisées et nous travaillerons ensemble à la réalisation de ce plan d'action commun » indique Sandra Wesley, déléguée de la TOMS et co-présidente de Montréal sans sida. 

Des services adaptés et inclusifs

Les mesures présentées dans le plan d'action s'orientent autour de quatre grands axes, dont celui des services offerts à la population. « Il est essentiel de déployer des services accessibles aux personnes, adaptés à leurs besoins réels, tant en ce qui concerne la prévention que le traitement. Dans cette optique, les communautés concernées font partie de la solution et le réseau doit en faire des partenaires privilégiés » commente Sonia Bélanger, présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal. 

Une réponse aux préoccupations des personnes concernées

Le plan contient près d'une trentaine d'actions qui font l'objet d'un large consensus dans la communauté. En effet, des membres des communautés, des organismes communautaires, des soignants, des chercheurs et des professionnels de la santé publique et de la Ville de Montréal ont participé à l'élaboration du plan. Les actions constituent ainsi des solutions concrètes aux préoccupations des personnes concernées et s'orientent selon quatre axes d'intervention stratégiques : 

  1. Communiquer pour réduire la stigmatisation et la discrimination
  2. Travailler à l'élimination des préjudices causés par l'application de lois criminelles et la     judiciarisation des personnes issues de communautés marginalisées
  3. Améliorer les conditions de vie des communautés vulnérables
  4. Déployer des services accessibles et adaptés aux besoins des personnes 

Des groupes plus vulnérables à l'épidémie

À Montréal, pour atteindre les objectifs du plan d'ici 2020, les efforts cibleront les groupes les plus concernés par l'épidémie : les personnes vivant avec le VIH, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, les personnes utilisatrices de drogues par injection, les personnes originaires de pays où le VIH est endémique, les jeunes des communautés les plus touchées, les travailleuses et travailleurs du sexe, ainsi que les personnes autochtones vivant en milieu urbain.

Réseau international des Villes sans sida

Née à Paris le 1er décembre 2014, l'initiative « Ville sans sida » est le fruit d'un partenariat entre des grandes villes du monde, l'International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC) et les programmes ONUSIDA et ONU-Habitat des Nations Unies. Les 200 villes les plus touchées par l'épidémie abritent à elles seules plus du quart des 35 millions de personnes vivant avec le VIH. L'engagement des villes se formalise à travers la signature par les maires et mairesses de la Déclaration de Paris. Cette volonté politique des signataires les amène à fédérer leurs efforts pour atteindre les objectifs de l'ONUSIDA d'ici 2020. 

Pour consulter le résumé et le plan d'action commun de Montréal sans sida : www.montrealsanssida.ca 

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