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L'arrondissement du Sud-Ouest offre son aide à des locataires menacés d'éviction

26 novembre 2018

Montréal, le 26 novembre 2018 - Le 20 novembre, le maire Benoit Dorais a rencontré une trentaine de locataires de Saint-Henri menacés d'éviction par leurs nouveaux propriétaires. « Nous avons offert de soutenir financièrement le POPIR-Comité logement pour accompagner les locataires dans leurs démarches afin de faire valoir leurs droits et de s'assurer qu'ils sont traités de façon équitable », a annoncé Benoit Dorais, maire du Sud-Ouest et président du comité exécutif de la Ville de Montréal.

La rencontre s'est déroulée à la salle du conseil du Sud-Ouest, en présence de Sophie Thiébaut, conseillère de Saint-Henri-Est−Petite-Bourgogne−Pointe-Saint-Charles−Griffintown, d'Alain Vaillancourt, conseiller de Saint-Paul–Émard–Saint-Henri-Ouest, d'un représentant de la députée Dominique Anglade dans Saint-Henri–Sainte-Anne et des représentantes du POPIR-Comité logement.

Des travaux de rénovation ont été invoqués pour justifier l'éviction des locataires et l'augmentation significative du coût des loyers. « C'est un drame que vivent nos concitoyens. Nous trouvons inacceptable que des gens du quartier soient obligés de déménager. C'est une perte aussi pour la mixité du quartier », s'est désolé Benoit Dorais.

« L'accessibilité au logement pour tous demeure une priorité dans Le Sud-Ouest et nous tentons constamment de mettre en place des dispositions réglementaires pour la préserver. Malheureusement, certains propriétaires mal intentionnés arrivent à contourner les règles », a rappelé le maire Dorais. Le maire et la députée de Saint-Henri‒Sainte-Anne, Madame Dominique Anglade, ont l'intention de rencontrer les propriétaires des édifices en question pour leur signifier leur opposition aux méthodes utilisées contre les locataires et leur rappeler les règlements en vigueur.

Vers un meilleur accès à du logement décent

Ces dernières années, l'arrondissement a revu sa réglementation pour préserver l'offre de logement locatif privé, par exemple en refusant systématiquement les demandes de transformation de logement en copropriété divise. Depuis 2009, l'arrondissement opère un meilleur contrôle sur les demandes de démolitions en exigeant du propriétaire des plans qui seront étudiés par un comité. La population a 30 jours pour s'opposer.

Les élus du Sud-Ouest considèrent que c'est par la construction de logements communautaires et abordables qu'ils réussiront à stabiliser les loyers et à assurer la mixité dans Saint-Henri et dans l'arrondissement. Le Sud-Ouest met en réserve 500 000 $ par année pour créer une réserve de terrain ou contribuer au montage financier de certains projets de logement social et d'espaces communautaires. Cela s'ajoute à la contribution des promoteurs dans le fonds d'inclusion du Sud-Ouest, fonds qui est actuellement de plus de 5 M$. Par ailleurs, la Ville de Montréal a récemment annoncé qu'elle injectait 50 M$ sur 10 ans pour l'acquisition de terrains ou d'immeubles en vue d'y réaliser des logements sociaux, communautaires ou abordables, dont 15 M$ prévus au Programme triennal d'immobilisations 2019-2021.

Rappelons qu'à travers le Plan d'action en matière d'inclusion de logements abordables dans les projets résidentiels, lancé en juin 2012, le Sud-Ouest a poussé plus loin la stratégie montréalaise d'inclusion de logements sociaux, communautaires et abordables en plus d'avoir acheté ou mis en réserve des terrains.