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La Ville de Montréal acquiert un terrain destiné à agrandir le parc-nature de l'Anse-à-l'Orme à Sainte-Anne-de-Bellevue

24 mai 2018

Montréal, le 24 mai 2018 - Les mairesses de Montréal et de Sainte-Anne-de-Bellevue, Valérie Plante et Paola Hawa, annoncent l'acquisition d'un terrain vague d'une superficie de 140 214 m² par l'agglomération de Montréal, afin de le joindre au parc-nature de l'Anse-à-l'Orme. L'agrandissement s'inscrit dans le cadre de la Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels de la Ville de Montréal.

«  C'est avec enthousiasme et fierté que j'annonce aujourd'hui l'acquisition par la Ville de Montréal d'un terrain dans la municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue qui permettra d'agrandir le parc-nature de l'Anse-à-l'Orme, un site unique.  Les milieux naturels qui se trouvent en bordure de la rivière à l'Orme sont des terrains à valeur écologique élevée qui méritent de recevoir un statut de protection. Montréal pose aujourd'hui un geste fort pour la protection de l'environnement et pour la lutte contre les changements climatiques, en plus de franchir un pas important en vue de la création d'un grand parc dans l'Ouest-de-l'Île de Montréal. L'acquisition de ce terrain permettra d'assurer la protection des nombreuses espèces floristiques et fauniques à statut précaire qui y ont été inventoriées, tout en permettant aux citoyens et citoyennes de profiter  de ce joyau naturel », a commenté Valérie Plante.

« Mon  implication politique est née, il y a 15 ans, de la volonté de protéger ce territoire de grande valeur écologique de la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue. C'est grâce à une vision commune et au travail acharné de la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue que nous pouvons dire, aujourd'hui, que nous avons accompli notre mission. Cette vision commune devient réalité et le développement du parc-nature procurera à l'ensemble des citoyens et citoyennes de l'agglomération de Montréal et d'ailleurs, un accès privilégié au parc de l'Anse-à-l'Orme. Je suis heureuse de réitérer l'engagement de la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue à ce projet de grande envergure auquel nous œuvrons depuis déjà plusieurs années et qui contribue à la protection d'un plus grand nombre de milieux naturels et à leur accessibilité. Je tiens à remercier notre partenaire, la Ville de Montréal, qui a accueilli avec enthousiasme notre demande et qui a contribué à cette réussite », a déclaré Paola Hawa.

Un parc-nature accessible

Afin d'assurer le succès de cette vaste planification, la Ville de Montréal travaillera en étroite collaboration avec la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue en favorisant le développement de corridors verts et de liens piétons permettant d'améliorer les accès au parc-nature. À cette fin, les deux villes développeront une stratégie d'intervention commune. Le développement se fera en conformité avec l'arrivée prochaine du Réseau express métropolitain et le Plan particulier d'urbanisme soumis par la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue, Ensemble vers une vision du secteur Nord qui nous rassemble et qui nous ressemble. Un corridor piéton sera aménagé afin de relier le grand parc-nature de l'Anse-à-L'Orme à la future gare de train du REM de Sainte-Anne-de-Bellevue, qui servira de pôle d'accueil à l'écoterritoire. Un Plan d'implantation et d'intégration architecturale sera également réalisé de façon conjointe afin de favoriser des interventions bien intégrées reflétant les particularités historiques (conservation des pierres des champs) et écologiques du secteur.

La Ville de Montréal fait l'acquisition du terrain vague dans la municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue au prix de 10 992 625 $, taxes incluses. Cette dépense sera assumée à 100 % par l'agglomération.

Protection des milieux naturels

Montréal a été la première Ville au Québec à se doter d'une politique formelle de protection des milieux naturels et à poser un premier geste visionnaire en faveur de la protection et de l'enrichissement de la biodiversité sur son territoire.  Depuis 2004, la Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels vise à augmenter la superficie protégée, à assurer la pérennité des milieux naturels, à maximiser la biodiversité et à favoriser l'intégration des écosystèmes et des paysages naturels dans les milieux de vie. L'acquisition de ce terrain s'inscrit dans les efforts continus de la Ville de Montréal dans le cadre de cette Politique qui cherche à créer des lieux de proximité entre la nature et la population. Plusieurs espèces floristiques et fauniques ont été inventoriées dans le corridor écologique de la rivière à l'Orme. Mentionnons la belette pygmée, le pékan, le cerf de Virginie, le renard le roux, le raton laveur, la mouffette rayée, l'écureuil gris, le lapin à queue blanche, de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs, en plus de la chauve-souris argentée et de la chauve-souris cendrée, susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables.

L'agrandissement du parc-nature de l'Anse-à-l'Orme favorise le maintien d'une mosaïque de milieux naturels offrant des habitats diversifiés pour la faune. Les friches assurent des fonctions écologiques de zone tampon autour des noyaux de biodiversité et des habitats complémentaires à la faune des milieux boisés voisins. Les limites naturelles du bassin de drainage alimentant les milieux humides et hydriques du secteur, dont la rivière à l'Orme, sont également conservées.

Cette acquisition s'inscrit aussi dans un souci de protéger les boisés et l'ancien territoire agricole de l'Ouest-de-l'Île, à Pierrefonds-Roxboro et Sainte-Anne-de-Bellevue, où près de 500 hectares de boisés et de paysages agricoles sont menacés par des projets de construction résidentiels de faible densité.