Un 2e dénombrement des personnes en situation d'itinérance visible à Montréal aura lieu au printemps 2018
14 septembre 2017
Montréal, le 14 septembre 2017 - À sa séance hebdomadaire, le comité exécutif de la Ville de Montréal a confié au Centre de recherche de l'Hôpital Douglas le contrat de réaliser au printemps 2018 le 2e dénombrement des personnes en situation d'itinérance visible à Montréal.
Rappelons que la Ville de Montréal a tenu le premier dénombrement au printemps 2015 et que c'est le Centre de recherche de l'Hôpital Douglas qui avait effectué l'exercice. Ce dernier avait permis de comptabiliser 3 016 personnes en situation d'itinérance visible dans la nuit du 24 mars 2015. Le dénombrement avait été fait avec la collaboration de chercheurs, experts et partenaires, dont le YMCA et le Mouvement pour mettre fin à l'itinérance à Montréal (MMFIM). Ce premier dénombrement et l'enquête complémentaire qui s'ensuivit ont permis d'enrichir de façon importante la compréhension de plusieurs aspects de la population en situation d'itinérance à Montréal, notamment chez les jeunes, les femmes et les autochtones.
La tenue du 2e dénombrement des personnes en situation d'itinérance à Montréal coïncide avec la décision du gouvernement du Québec de participer au dénombrement ponctuel, coordonné par le gouvernement fédéral dans le cadre de sa Stratégie de partenariat de lutte contre l'itinérance. Plus d'une soixantaine de localités canadiennes ont démontré leur intérêt à procéder à un dénombrement ponctuel en 2018 et, au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux vise un dénombrement dans plus d'une dizaine de localités. À Montréal, la Ville peut compter sur la collaboration du CIUSSS Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, responsable du plan intersectoriel en itinérance.
« Dès le premier dénombrement, qui fut réalisé avec succès par le Centre de recherche de l'Hôpital Douglas et grâce à la participation de quelque 700 bénévoles, nous envisagions de refaire l'exercice dans le futur de manière à vérifier la croissance ou la décroissance du phénomène de l'itinérance et d'adapter en conséquence les actions de la Ville et de ses partenaires. Nul doute que ce qui ressortira du 2e dénombrement en 2018 sera une source de réflexion sur les meilleures pratiques en matière d'itinérance », a indiqué le maire de Montréal, M. Denis Coderre.
« Nous avons confié le mandat du 2e dénombrement au Centre de recherche de l'Hôpital Douglas en raison de son expertise unique et de sa capacité à rallier les partenaires à notre démarche de dénombrement. Un comité de pilotage sera formé, au sein duquel siègera le protecteur des personnes en situation d'itinérance et différents partenaires. Ces derniers seront chargés de suivre la mise en place du dénombrement de 2018 à Montréal », a ajouté Mme Monique Vallée, responsable du développement social et communautaire ainsi que de l'itinérance au comité exécutif de la Ville de Montréal.
« Un dénombrement est un outil qui nous permet de mieux évaluer l'itinérance visible, la répartition des personnes sur le territoire et leurs conditions d'hébergement temporaire, a expliqué M. Serge Lareault, protecteur des personnes en situation d'itinérance. D'autres études doivent compléter les dénombrements, car nous savons que certaines personnes sont difficiles à retracer et que l'itinérance cachée ou temporaire existe, notamment chez les femmes et les jeunes. Mieux évaluer l'itinérance visible, lors d'une journée, nous permet cependant de planifier plus adéquatement les besoins en matière d'hébergement d'urgence et de soins à prodiguer dans l'espace public. »
Le Centre de recherche de l'Hôpital Douglas dispose d'un soutien financier de 222 585$ pour la réalisation du 2e dénombrement des personnes en situation d'itinérance. La Ville de Montréal en finance la moitié. Les autres fonds proviennent d'une entente de financement entre le gouvernement fédéral et le ministère de la Santé et des Services sociaux qui a la responsabilité de coordonner le déploiement de l'exercice à travers le Québec. Enfin, le MMFIM renouvellera son engagement de supervision des efforts sur le terrain.