C'est avec beaucoup de tristesse que le maire de Montréal, M. Denis Coderre, a appris tôt ce matin le décès de la comédienne Janine Sutto à l'âge de 95 ans. Durant la réunion du conseil municipal, il a tenu à rendre hommage à cette figure marquante du théâtre et du petit écran, qui a fait le bonheur de plusieurs générations de Québécois.
« Nous avons perdu une formidable comédienne, admirée à la fois par ses pairs et par son public.
Surnommée affectueusement "Notre-Dame du Théâtre" par son grand ami et complice Gilles Latulippe, Janine Sutto nous laisse un héritage fabuleux. Jusqu'à la fin de sa vie, elle est demeurée toujours aussi vive d'esprit et généreuse, en continuant de propager sa passion et son amour pour la scène et pour le métier d'acteur », a déclaré M. Coderre.
Née à Paris en 1921, elle s'installe à Montréal avec sa famille en 1930. Sa carrière d'artiste s'échelonne sur plus de 75 ans. Elle compte au-delà de 200 rôles au théâtre, à la radio, au cinéma et à la télévision. Sur les planches, elle a joué dans les plus grandes œuvres du répertoire classique et contemporain comme L'avare, Les Belles-Sœurs ou Harold et Maude. À la télévision, ses personnages de Berthe L'Espérance dans Symphorien, Prudence dans Les belles histoires des pays d'en haut ou Marie-Rose dans Poivre et sel ont fait d'elle une vedette incontestée du petit écran.
« Madame Sutto était aussi une mère de famille courageuse, confrontée à la déficience intellectuelle de l'une de ses filles jumelles. Son engagement auprès de l'Association de Montréal pour la déficience intellectuelle lui fait honneur. C'est pour toutes ces raisons que nous l'avons nommée Citoyenne d'honneur de Montréal en avril 2015. Cette grande Montréalaise sera toujours présente parmi nous, grâce à la formidable murale réalisée par l'artiste Kevin Ledo, que nous avons inaugurée en octobre dernier au 2150, rue Montcalm. Au nom de tous les Montréalais, nous souhaitons nos plus sincères condoléances à sa famille, plus spécialement à sa fille Mireille, à son gendre Jean-François et à ses petits-enfants », a conclu M. Coderre.