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Montréal salue la volonté du gouvernement fédéral d'accélérer l'implantation de services d'injection supervisée au pays

13 décembre 2016

Montréal, le 12 décembre 2016 – Le maire de Montréal, M. Denis Coderre, a salué aujourd'hui le dépôt par le gouvernement fédéral du projet de loi C-37 qui devrait grandement faciliter l'ouverture de services d'injection supervisée (SIS) dans les communautés affectées par les problèmes liés aux drogues injectables. Il y a plus de deux ans que la Ville de Montréal attend une décision d'Ottawa dans ce dossier. En effet, l'ouverture de SIS fait partie du Plan d'action montréalais en itinérance lancé en octobre 2014 par l'administration Coderre.

 « Je suis heureux, mais impatient. J'espère que le projet de loi sera adopté rapidement, parce que nous vivons depuis quelques années une véritable crise de santé publique, notamment au plan des surdoses d'opioïdes, qui ont causé la mort de 2000 personnes au Canada l'an dernier. À Montréal, nous avons déjà notre plan en place pour l'ouverture de trois SIS dans les locaux d'organismes communautaires qui distribuent déjà des seringues propres, soit Cactus, Dopamine et Spectre de rue, en plus d'offrir un service mobile. Ce n'est pas une question d'idéologie : on parle de sauver des vies », a déclaré M. Coderre.

Grâce à la présence d'une infirmière sur place, qui est en mesure de réagir rapidement lors de complications suite à l'injection, un SIS permet non seulement de réduire les décès, mais également de diminuer les demandes de services ambulanciers et les admissions dans les urgences des hôpitaux. De plus, un SIS permet de rejoindre les personnes les plus à risque, qui ne fréquentent pas les services de santé traditionnels, et leur offrir le dépistage, le traitement ainsi que l'accès à du matériel d'injection stérile. Ce qui permet, en retour, de réduire les risques de propagation du VIH.

 « Notre projet de services d'injection supervisée s'inscrit également dans une réalité bien montréalaise, où l'on dénombre environ 4 000 utilisateurs de drogues par injection, dont le quart fait partie de la population itinérante. Dans ce contexte, la présence de SIS contribue également à réduire le nombre de seringues à la traîne et à améliorer la cohabitation sociale dans les espaces publics », a conclu M. Coderre.