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Concordance au schéma d'aménagement et de développement de l'agglomération de Montréal : Verdun innove avec des mesures misant sur le développement durable

8 décembre 2016

Montréal, le 8 décembre 2016 - Lors de sa séance ordinaire du 6 décembre, le conseil d'arrondissement de Verdun a procédé à l'adoption d'un règlement qui modifie le Règlement de zonage 1700, le Règlement sur les Projets particuliers de construction, de modification ou d'occupation d'un immeuble (PPCMOI) (RCA 08 21003) et le Règlement sur le lotissement 1751 de l'arrondissement de Verdun afin d'assurer la concordance de ceux-ci au Schéma d'aménagement et de développement de l'agglomération de Montréal. Cette modification, requise dans le cadre de l'adoption du nouveau schéma, offre à l'arrondissement une occasion de bonifier de manière significative son cadre règlementaire en matière de développement durable. 

« Fidèles à la vision du développement durable qui nous anime depuis l'adoption du Plan de développement stratégique, nous avons procédé à une révision majeure de notre règlement d'urbanisme afin d'adopter des mesures concrètes visant à améliorer notre bilan environnemental ainsi que la qualité de vie des citoyens. Pour ce faire, nous misons sur trois volets en particulier : la gestion et l'aménagement du stationnement, la lutte aux îlots de chaleur et le verdissement », explique le maire de l'arrondissement, M. Jean-François Parenteau.

« En plus des mesures qui touchent principalement le cadre bâti, le règlement comporte aussi une protection accrue du patrimoine historique, religieux et écologique ainsi que les premières mesures visant à favoriser l'accessibilité universelle », ajoute M. Pierre L'Heureux, conseiller de l'arrondissement et président du Comité consultatif d'urbanisme de Verdun.

Urbanisme durable
Afin de favoriser le transport actif et collectif, le nombre de stationnements exigé est réduit dans le nouveau règlement. Ainsi, les projets immobiliers ou les commerces situés proche d'une station de métro ou dans un secteur bénéficiant d'une offre de services de proximité pourront désormais avoir moins de cases de stationnement. En plus de réduire la dépendance à l'automobile, cette disposition permettra l'aménagement d'aires à d'autres fins que le stationnement, telles que des cours verdies et des jardins. Les nouvelles constructions, mais également les agrandissements ou les changements d'usage seront principalement visés par cette nouvelle mesure.

Les règles d'aménagement sont également modifiées afin de s'adapter à la réalité des changements climatiques. Les nouveaux toits plats, ou ceux faisant l'objet d'intervention significative seront obligatoirement blancs ou verts à l'avenir. Côté stationnement, l'utilisation d'un revêtement avec un indice de réflexion solaire (IRS) d'au moins 29 sera exigée pour tout emplacement de moins de 10 cases, une norme reconnue dans l'industrie. Si le nombre de cases est supérieur à 10, l'utilisation de l'asphalte sera permise sous condition de compenser avec la plantation d'arbres. Ces orientations permettront à l'arrondissement d'accentuer la lutte contre les îlots de chaleur sur son territoire.

S'ajoutent finalement des dispositions venant hausser les exigences en faveur d'une augmentation du couvert végétal. D'une part, il sera obligatoire de verdir un minimum de 20 % de la superficie d'une cour arrière pour les usages du groupe « habitation » lors de travaux liés à une nouvelle construction, à un agrandissement arrière au rez-de-chaussée ou à l'ajout d'une piscine. Aussi, tout nouveau stationnement ne pourra occuper plus de 20 % de la superficie totale d'un terrain à usage résidentiel. Cette exigence s'appliquera également à l'agrandissement ou à la réfection complète de la surface d'un stationnement. De plus, l'arrondissement définira la densité de plantation pour les bandes aménagées, lorsqu'exigées dans les stationnements. Des arbres à petit, moyen ou grand déploiement devront y être plantés à une distance définie.

Protection des territoires d'intérêt
Le nouveau règlement prévoit également une protection accrue pour les grandes propriétés à caractère institutionnel, les lieux de culte d'intérêt et les vestiges archéologiques. Les critères d'analyse sont affinés pour les terrains de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas ou des églises Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, St. Clement, St. Willibrord et Chalmers United. Ainsi, en plus des projets d'agrandissement et de construction déjà visés par le règlement actuel, les changements d'usage, les interventions à une caractéristique d'intérêt patrimonial et les lotissements seront soumis à une analyse en vertu du règlement sur les Plans d'implantation et d'intégration architecturale (PIIA). Par ailleurs, avant de réaliser une intervention significative sur ces bâtiments, il sera maintenant nécessaire de réaliser un énoncé d'intérêt patrimonial.

En outre, des mesures sont prises afin de protéger le patrimoine écologique, notamment les lieux d'intérêt écologique comme les rapides de Lachine. Celles-ci favoriseront le maintien à l'état naturel d'une bande de protection riveraine d'une profondeur suffisante le long d'un cours d'eau intérieur, d'une berge et d'un milieu humide. Par ailleurs, dans un contexte de fragilisation des écosystèmes où les plantes envahissantes sont une véritable nuisance pour la riche biodiversité présente à Verdun, la plantation de ces espèces sera désormais interdite.

Finalement, conformément au Plan d'action local en accessibilité universelle adopté lors de la même séance du conseil, lors des analyses de PIIA et de PPCMOI, le règlement inclut aussi un nouveau critère. Celui vise à favoriser le développement de projets rencontrant les normes d'accessibilité universelle par une réduction de la hauteur du rez-de-chaussée, l'aménagement d'accès pour les personnes présentant des limitations fonctionnelles et la présence de cases réservées à proximité de ces accès.

 « Verdun est en plein essor et il était impératif d'adapter nos règlements en fonction des nouvelles attentes de notre communauté. La mise à jour de notre règlement d'urbanisme afin de le rendre conforme au schéma d'aménagement adopté par la Ville de Montréal aura été l'occasion parfaite pour faire d'importantes avancées en matière de développement durable, de patrimoine et d'accessibilité universelle », conclut M. Parenteau.


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