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Montréal dévoile les résultats de l'enquête complémentaire sur les personnes en situation d'itinérance

17 mars 2016

Montréal, le 17 mars 2016 - Le maire de Montréal, M. Denis Coderre, et la responsable du développement social et communautaire ainsi que de l'itinérance au comité exécutif de la Ville de Montréal, Mme Monique Vallée, ont dévoilé aujourd'hui les faits saillants de l'enquête complémentaire qu'a réalisée, à la fin de l'été 2015, une équipe du Centre de recherche en santé mentale de l'Institut Douglas auprès de 1066 personnes en situation d'itinérance à Montréal. 

« Grâce au dénombrement effectué en mars 2015 et à l'enquête complémentaire réalisée l'été dernier par l'Institut Douglas, nous disposons maintenant d'un meilleur portrait de l'itinérance à Montréal. Ainsi, le dénombrement nous a permis de chiffrer le phénomène alors que l'enquête complémentaire nous a aidés à mieux comprendre le renouvellement de la population en situation d'itinérance et le phénomène de l'itinérance épisodique », a déclaré le maire de Montréal. 

Réalisée sur une période de cinq semaines, avec comme date de référence le 24 août, l'enquête complémentaire visait principalement à connaître les caractéristiques démographiques, l'utilisation des services de santé, l'état de santé et les difficultés de se trouver un logement chez les répondants, dont 84 % étaient à Montréal lors du dénombrement du 24 mars 2015. 

L'enquête complémentaire nous apprend que : 

-          La très grande majorité souhaite un logement permanent. Bien que leur situation financière soit le principal obstacle pour se trouver un toit, le tiers des répondants évoquent des problèmes relationnels et de santé mentale comme autres obstacles. Ces difficultés sont davantage rapportées parmi les femmes.   

-          Quinze pour cent des répondants à l'enquête complémentaire rapportent avoir utilisé l'ambulance et l'urgence et avoir été hospitalisés au cours des six derniers mois. Ces mêmes personnes ont également eu des contacts avec le service policier ou ont été incarcérées au cours de la même période. 

-          Les Autochtones sont plus présents dans la rue que dans les refuges. Ils utilisent aussi plus souvent les centres de jour et les urgences. En outre, ils sont hospitalisés davantage pour des soins physiques que pour des soins en santé mentale. Ces derniers se disent par ailleurs victimes de discrimination quant à la question du logement. 

-          Parmi les 170 répondants, arrivés à Montréal après le 24 mars 2015, près de 40 % provenaient des autres provinces et 20 % étaient des Autochtones. Environ le tiers ont déclaré prévoir quitter la métropole avant la fin de l'année et sont moins portés à utiliser les services de santé. 

-          Le tiers des répondants de 30 ans et moins ont séjourné plus de six mois dans un centre jeunesse. 

 « Les résultats de l'enquête complémentaire nous confirment que nous devons continuer de multiplier nos actions si l'on souhaite réduire de façon durable le nombre de personnes en situation d'itinérance chronique et épisodique. Nous poursuivrons ainsi nos efforts en matière de déjudiciarisation et nous continuerons d'agir sur le logement, de soutenir les centres de jour et de renforcer le travail des équipes multidisciplinaires sur le terrain, en collaboration avec nos partenaires communautaires et institutionnels », a précisé Mme Vallée.

 Pour connaître tous les détails des résultats de l'enquête complémentaire du 24 août 2015 et du dénombrement du 24 mars 2015, consultez ville.montreal.qc.ca/diversite.

 Au cours des prochaines semaines, la Ville de Montréal procèdera à la nomination d'un protecteur des personnes en situation d'itinérance. Cette personne aura le mandat de s'assurer de l'accessibilité équitable des services aux personnes itinérantes, de consulter les personnes itinérantes sur différents enjeux, d'évaluer les mesures mises en place et de transmettre ses préoccupations et recommandations aux instances concernées.