Une centaine de frênes transformés en mobilier urbain
11 novembre 2015
Montréal, le 11 novembre 2015 - L'arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie a lancé un projet durable et novateur permettant de valoriser le bois d'une centaine de frênes abattus cet automne sur son territoire. Ces arbres, pour la plupart infestés par l'agrile, se voient offrir une seconde vie : ils seront transformés en pièces de mobilier urbain qui profiteront aux passants de la rue Masson et du boulevard Saint-Laurent, dès le printemps prochain.
« Ce projet s'inscrit dans notre vision d'une ville durable, explique le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François William Croteau. En plus de valoriser le bois de nos propres arbres, il crée de l'emploi pour un organisme de réinsertion socio-professionnelle et il contribue à réduire notre empreinte écologique puisque les activités entourant le transport, la conception et la réalisation du mobilier se dérouleront sur notre territoire », précise-t-il.
Le projet reçoit d'ailleurs le soutien du Jour de la Terre. « L'initiative de l'Arrondissement donne l'espoir qu'en travaillant ensemble, nous pourrons diminuer l'impact de cet insecte ravageur, mentionne le directeur général du Jour de la Terre, Pierre Lussier. Trouver les meilleures façons de valoriser le bois atteint par l'agrile est une priorité du Jour de la Terre et du programme On frêne!. C'est pourquoi nous saluons et soutenons l'Arrondissement dans son initiative. »
Une seconde vie pour nos frênes Bacs à fleurs, bancs avec bacs à fleurs intégrés et bancs multi-niveaux, plus de 50 pièces de mobilier urbain viendront embellir et animer l'espace public, au printemps prochain. Plutôt que de remplacer du mobilier existant, ils se veulent une offre supplémentaire d'aires de repos pour ceux et celles qui font leurs emplettes sur la rue Masson et le boulevard Saint-Laurent. « Le Groupe Information Travail est très fier de s'associer à l'Arrondissement pour la réalisation de ce projet, explique le coordonnateur d'Écolo-Boulot, Guillaume Veilleux. Ce partenariat donne l'opportunité à quatre jeunes, éloignés du marché du travail, de vivre une expérience formatrice et enrichissante en ébénisterie. En plus de revaloriser le bois, ce type de projet contribue au développement de l'estime des jeunes et à leur sentiment d'appartenance à la communauté, deux critères essentiels à la réinsertion sociale et professionnelle. »
En plus de valoriser le bois de frêne en le transformant en mobilier, un grand nombre de pas japonais seront offerts aux comités de ruelles vertes de l'arrondissement qui pourront les utiliser à titre de pavement original. Mentionnons également que les copeaux de bois, issus de la neutralisation de l'agrile, pourront être utilisés à des fins de compostage, de culture de champignons ou, encore, de décoration dans les carrés d'arbre et les jardins de rue aménagés par les résidants.
Grandes étapes Cet automne, une centaine de billots de frênes, d'un minimum de 12 pouces de diamètre et de 6 pieds de longueur, ont été entreposés au parc Maisonneuve. Avant d'être transformés en mobilier, les troncs doivent être neutralisés par écorçage afin d'éviter que l'infestation d'agrile se propage. Il s'agit d'une technique qui consiste à retirer les deux premiers centimètres du tronc, là où l'insecte et sa larve peuvent se trouver, et de les réduire en copeaux. Par la suite, les billots seront débités en grosses planches, à l'aide d'une scierie mobile, puis transportés dans les ateliers d'Écolo-Boulot situés dans l'arrondissement. Les activités d'ébénisterie auront lieu de novembre à mars, l'installation étant prévue pour le mois d'avril.