Phragmite, une espèce végétale envahissante à ne pas confondre avec la quenouille
14 septembre 2015
Montréal, le 14 septembre 2015 — Deux à trois fois par année, l'arrondissement de Verdun coupe ou arrache le Phragmite commun appelé également le « roseau commun » en bordure de certains plans d'eau sur son territoire afin d'éviter que cette plante envahisse les milieux humides menaçant ainsi leur biodiversité. Originaire d'Eurasie, le roseau commun est une espèce végétale exotique et envahissante qu'il faut distinguer de la quenouille une espèce indigène qui joue un rôle utile dans son environnement.
Qu'est-ce qu'une plante envahissante? Une plante est jugée « envahissante » lorsqu'elle pousse et se reproduit de façon à supplanter la végétation d'origine d'un lieu. C'est le cas du Phragmite commun qui colonise les milieux humides non boisés comme les milieux riverains, les fossés de drainage et les bords d'autoroute. Sa capacité de dispersion, grâce à sa très grande production de semences mais surtout grâce à son système dense de rhizomes, en fait une espèce extrêmement compétitive qui prend la place des espèces indigènes qui vivent normalement dans les mêmes types de milieux. Cette plante forme des colonies, extrêmement denses, menaçant la sauvagine et les habitats fauniques.
Le roseau commun est une très grande graminée pouvant atteindre près de cinq mètres de hauteur. En raison de son caractère nuisible, l'arrondissement a pris les mesures nécessaires pour contrôler, voire éradiquer, l'espèce.
La quenouille, une espèce utile La quenouille forme aussi des populations denses, mais procure habitat et nourriture à de nombreuses espèces animales. Regroupées, les quenouilles jouent un rôle important dans la stabilisation des rives et peuvent servir de bassins de filtration naturels.
Contrairement au roseau commun, la quenouille est une espèce indigène essentielle au bon fonctionnement des écosystèmes. C'est pourquoi cette plante n'est pas coupée, mais plutôt favorisée autour des bassins.
Contrôle de la végétation aquatique dans les bassins du parc Lacoursière Les bassins du parc Lacoursière sont actuellement considérés comme des plans d'eau naturalisés. Depuis 2014, les interventions de l'arrondissement de Verdun visent à maintenir l'intégrité écologique du milieu en contrôlant l'envahissement par le roseau commun au profit des plantes indigènes, telles que les quenouilles.
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Pour renseignements : Jude Bergeron Chargé de communication Bureau d'arrondissement et du greffe Arrondissement de Verdun 514 765-7291 judebergeron@ville.montreal.qc.ca